La nature de la région PACA

La région Provence-Alpes-Côte d'Azur possède une diversité biologique unique en France, du fait de la rencontre des influences alpine et méditerranéenne. A titre d'exemple, plus de 70% de la flore indigène de France métropolitaine se rencontre en PACA. Quatre Parcs Nationaux (Port-Cros, Mercantour, Ecrins et Calanques) et six Parcs Régionaux (Lubéron, Queyras, Verdon, Camargue, Alpilles et Préalpes d'Azur) contribuent à préserver cette nature exceptionnelle. Des associations comme le Conservatoire d'Espaces Naturels Provence-Alpes-Côte d'Azur (CEN PACA) oeuvrent également pour la préservation de la biodiversité de cette région. Elles ont besoin de votre soutien pour fonctionner : adhérez !!!

Cette rubrique concerne surtout l'est de la région PACA (Alpes-Maritimes et est du Var). Elle traite séparément l'étage méditerranéen et l'étage montagnard.

 

 

 

 L'étage méditerranéen

Au contraire de celui de la Corse, le littoral des Alpes-Maritimes et du Var a été fortement urbanisé, entraînant la raréfaction et la disparition des nombreuses espèces. Seules subsistent quelques rares zones relativement épargnées (Estérel, côte près de Ramatuelle, et îles d'Hyères).

 

Cap Roux

Les falaises du Cap Roux (Estérel). Les falaises de rhyolite du Cap Roux dominent la mer, sur le versant sud du massif de l'Estérel. Protégé de l'urbanisation, ce massif d'origine volcanique abrite une faune et une flore originales, malgré une gestion forestière inepte (notamment plantations de résineux et eucalyptus) qui favorise la propagation des incendies et appauvrit de façon dramatique la biodiversité. Les mêmes problèmes se rencontrent dans la plupart des massifs côtiers cristallins, comme par exemple dans le massif du Rouet (Var).

 

 

Cap Lardier

Riche maquis littoral au Cap Lardier (Ramatuelle). Située à l'ouest de Saint-Tropez, cette zone littorale est encore préservée et protégée par plusieurs sites gérés par le Conservatoire du littoral. On y trouve une flore riche et variée, dont des espèces remarquables comme la barbe-de-Jupiter (Anthyllis barba-jovis, buissons à fleurs blanches sur la photo) et l'euphorbe arborescente (Euphorbia dendroides). A l'arrière-plan, on distingue la presqu'île du Cap Taillat. Cette zone, très fréquentée, a été en grande partie détruite par un incendie en juillet 2017. L'impact sur la richesse biologique du site est dramatique.

 

 

Mares cupulairesMares cupulaires (massif du Rouet). Ces mares temporaires abritent souvent des crustacés branchiopodes, ainsi qu'une flore originale et protégée comportant notamment la crassulée de Vaillant (Crassula vaillantii), l'isoète de Durieu (Isoetes duriaei), et l'ophioglosse du portugal (Ophioglossum lusitanicum).

 

 

 La flore 

Les espèces présentées ici sont regroupées par familles, classées par ordre alphabétique. Les contours des familles correspondent à la classification phylogénétique APG IV (2016).

 

Famille : Amaryllidaceae

 

Narcissus tazetta

Le narcisse tazette (Narcissus tazetta). Ce joli narcisse ne peut pas être confondu. On le rencontre généralement dans les prairies humides et les oliveraies. Cette espèce connaît une régression considérable sur la Côte d'Azur du fait de l'urbanisation. Elle est protégée dans les Alpes-Maritimes. Espèce du pourtour méditerranéen, le narcisse tazette est présent en France en Aquitaine, dans le Midi et en Corse.

 

 

Narcissus dubiusLe narcisse douteux (Narcissus dubius). Ce narcisse ressemble par sa forme au précédent, mais ses fleurs sont entièrement blanches. Il fréquente également des milieux beaucoup plus secs, comme les pentes des garrigues calcaires. En PACA, le narcisse douteux se rencontre près de la côte, vers l'ouest à partir de Toulon. Il s'agit d'une espèce Ouest-Européenne, restreinte à la France et à l'Espagne.

 

 

 

Famille : Araceae

 

Arisarum vulgare

Le capuchon de moine (Arisarum vulgare). Membre de la famille des Arums, cette curieuse plante fréquente les endroits abrités et un peu humides, souvent sur terrains siliceux. Elle est très abondante en sous-bois sur les îles de la Côte d'Azur (Porquerolles, Iles de Lérins, ...). La floraison a lieu très tôt, souvent pendant les mois d'hiver. Cette espèce est présente dans toute la zone méditerranéenne. En France, on ne la rencontre que dans le Sud-Est.

 

 

 

Famille : Aristolochiaceae

 

 

Aristolochia pistolochia

L'aristoloche pistoloche (Aristolochia pistolochia). Les aristoloches se distinguent par d'étranges fleurs en cornet. L'aristoloche pistoloche forme de petits buissons dans les rocailles et éboulis secs, généralement en terrain cristallin. Cette espèce possède des fleurs sombres et des feuilles aux bords ondulés. Il s'agit de la plante nourricière de la Proserpine (Zerynthia rumina), magnifique papillon méridional protégé. Son aire de distribution recouvre la France, l'Espagne, le Portugal et le Maroc. En France, l'aristoloche pistoloche est présente sur la façade méditerranéenne.

 

 

 

Famille : Asteraceae

 

Senecio leucanthemifolius

Le séneçon à feuilles grasses (Senecio leucanthemifolius). Ce séneçon possède des feuilles succulentes très caractéristiques. Il colonise les rocailles maritimes. La floraison a lieu au printemps, dès le mois de février. De distribution circumméditerranéenne,  cette espèce est présente en France uniquement sur le littoral des Bouches-du-Rhône et du Var. Elle est protégée en région PACA.

 

 

Sonchus glaucescensLe laiteron glauque (Sonchus asper subsp. glaucescens). Ce laiteron se caractérise par des feuilles bleu-vert glauque très épineuses. Il pousse dans les rocailles littorales. Il possède une vaste distribution mondiale centrée sur la Méditerranée. En France, on ne l'observe que sur le littoral du Sud-Est et de la Corse.

 

 

 

Famille : Boraginaceae

 

Aegonychon purpurocaeruleumLe grémil pourpre-bleu (Aegonychon purpurocaeruleum). Ce joli grémil possède des fleurs d'abord pourpres puis bleues. Les graines, blanches et très dures, ressemblent à des billes de céramique. Cette espèce apprécie les bois clairs et bords de ruisseaux. Elle possède une vaste distribution à travers l'Europe Centrale, jusqu'au Caucase et à l'Iran. En France, on la rencontre dans une grande partie du territoire. Elle est protégée en régions Ile-de-France et Picardie.

 

 

 

Famille : Brassicaceae

 

Iberis umbellata

L'ibéris en ombelle (Iberis umbellata). Ce très bel Iberis est une plante de grande taille (jusqu'à 1 m), portant des grandes ombelles de fleurs d'un rose éclatant. Comme chez tous les espèces du genre, les fleurs sont asymétriques avec deux pétales plus grands que les autres. Cette disproportion est plus marquée chez les fleurs externes. Cette plante méditerranéenne peu commune se rencontre notamment sur les berges des ruisseaux. Elle est restreinte à la France, à l'Italie et aux Balkans jusqu'à l'Albanie. En France, elle semble distribuée à travers l'ensemble du territoire sauf dans le Nord.

 

 

Coincya monensis cheiranthosLa moutarde giroflée (Coincya monensis subsp. cheiranthos). Cette giroflée de grande taille possède des feuilles divisées et glauques, et des fleurs d'un jaune pâle contrastant avec le violet du calice. On la rencontre notamment dans les éboulis siliceux secs. Cette espèce est présente en Europe de l'Ouest, de l'Allemagne à l'Espagne, ainsi qu'au Maroc. Elle se rencontre dans l'ensemble de la France.

 

 

 

Famille : Campanulaceae

 

Legousia falcata

La spéculaire en faux (Legousia falcata). Cette jolie plante se distingue par les lobes du calice très allongés. Elle pousse dans les prairies sèches, mais ne dédaigne pas les cultures ... sans pesticides ! De distribution circumméditerranéenne, cette espèce se rencontre en France surtout dans le Sud-Est et en Corse.

 

 

 

Famille : Caryophyllaceae

 

Silene gallica

Le silène de France (Silene gallica). Ce joli petit silène apprécie les lieux secs et sablonneux, en terrain siliceux. La plante est de petite taille, dressée, avec des feuilles linéaires. La coloration des fleurs est assez variable. On la rencontre sur le pourtour méditerranéen et dans une grande partie de la France.

 

 

Paronychia kapela

La paronyque imbriquée (Paronychia kapela subsp. serpyllifolia). Cette petite plante pousse prostrée sur les sols dénués de végétation. Les ''pétales'' translucides des fleurs sont en fait les bractées du calice. Répartie sur le pourtour méditerranéen, cette espèce se rencontre en France dans les Pyrénées et les Alpes.

 

 

 

Famille : Cistaceae

 

Cistus ladaniferLe ciste ladanifère (Cistus ladanifer). Ce ciste se distingue par ses très grandes fleurs, blanches ou avec des macules pourpres (comme sur cette photo), et par ses longues feuilles étroites et particulièrement gluantes. Il s'agit d'un arbrisseau pouvant atteindre plus de 2 m de haut. La résine du ciste ladanifère a été exploitée en parfumerie sous le nom de ladanum. Cette espèce est présente en Espagne, Portugal, France, Sicile et Algérie. En France, ce ciste ne se rencontre qu'en quelques points du littoral méditerranéen, dans les Alpes-Maritimes, le Var et l'Hérault. Il figure sur la liste rouge nationale avec la mention "quasi menacé".

 

 

 

Famille : Crassulaceae

 

Crassula vaillantii

La bulliarde de Vaillant (Crassula vaillantii). Cette curieuse plante naine pousse dans les replats temporairement innondés et les mares cupulaires, en terrain siliceux. Elle peut fleurir sous l'eau, comme sur cette photo, montrant quatre pétales rouges d'aspect caractéristique. D'assez large distribution mondiale, cette espèce est présente çà et là sur le territoire Français. Elle figure sur la liste rouge nationale avec la mention ''quasi-menacée'', et est protégée en régions PACA, Bretagne, Ile-de-France, Centre et Languedoc-Roussillon.

 

 

 

Famille : Euphorbiaceae

 

Euphorbia dendroides

L'euphorbe arborescente (Euphorbia dendroides). Cette belle euphorbe forme des buissons ligneux de forme hémisphérique dépassant le mètre de hauteur. On la rencontre dans les falaises et rocailles maritimes, parfois plus à l'intérieur des terres. Distribuée sur le pourtour méditerranéen, elle est présente en France dans le Var, les Alpes-Maritimes et en Corse.

 

 

Euphorbia serrata

L'euphorbe dentée (Euphorbia serrata). Cette euphorbe ne peut être confondue grâce à ses feuilles dentées très caractéristiques. Elle se rencontre dans les lieux secs, principalement en Espagne et dans le Sud de la France.

 

 

 

Famille : Fabaceae

 

Anthyllis barba-jovis

La barbe-de-Jupiter (Anthyllis barba-jovis). Cette splendide espèce forme de grands buissons argentés aux fleurs blanches, qui ornent les rocailles maritimes. Elle se rencontre en Europe méridionale des Balkans à l'Espagne, ainsi qu'en Afrique du Nord (Algérie et Tunisie). En France, elle est restreinte à la partie orientale du littoral méditerranéen. Elle bénéficie d'une protection nationale.

 

 

Genista linifoliaLe genêt à feuilles de lin (Genista linifolia). Ce magnifique genêt pousse en grands buissons aux feuilles argentées et aux fleurs jaunes. On le rencontre dans les bois clairs et les rocailles littorales. Il est présent en France, Espagne, Baléares, Algérie et Maroc. Très rare en France, il ne s'y rencontre que dans le Var aux environs de Hyères et en Corse. Il figure sur la liste rouge nationale avec la mention ''vulnérable'', et est protégé au niveau national.

 

 

 

Famille : Iridaceae

 

Romulea columnae

La romulée de Colonna (Romulea columnae). Cette plante minuscule appartient à la famille des Iridacées. Elle fleurit dans les lieux sablonneux, à partir de février. C'est une espèce du pourtour méditerranéen (atteint la Grande-Bretagne). En France, on la trouve dans les départements littoraux de la Manche, de l'Océan atlantique et de la Méditerranée. Elle est protégée en régions PACA, Basse-Normandie et Roussillon. Deux autres espèces illustrées sur ce site, la romulée de Requien (R. requienii) et la romulée de Revelière (R. revelieri), sont présentes en Corse.

 

 

 

Famille : Isoetaceae

 

Isoetes duriaei

L'isoète de Durieu (Isoetes duriaei). Contrairement à ce que son aspect peut laisser supposer, cette petite plante très discrète est en fait une fougère. Dans notre région, elle affectionne les replats sablonneux temporairement inondés, où elle côtoie d'autres espèces remarquables comme l'ophioglosse du Portugal (Ophioglossum lusitanicum), l'ophioglosse des Açores (Ophioglossum azoricum) et le sérapias négligé (Serapias neglecta). On la rencontre chez nous dans les  massifs cristallins côtiers (Plaine des Maures où elle est commune, Estérel, Rouet, ...). Cette espèce est présente en France et Italie ainsi que leurs îles, et en Afrique septentrionale. En France, on ne l'observe que le long du littoral méditerranéen. Elle est protégée au niveau national.

 

 

 

Famille : Lythraceae

 

Lythrum hyssopifoliaLa salicaire à feuilles d'hysope (Lythrum hyssopifolia). Cette plante à petites fleurs roses se rencontre dans les lieux sablonneux humides. Sa distribution mondiale est vaste, ainsi que sur le territoire Français. Elle est protégée en régions Alsace et Rhône-Alpes.

 

 

 

Famille : Malvaceae

 

Lavatera arborea

La lavatère arborescente (Malva arborea). Cette plante magnifique peut atteindre trois mètres de haut. Elle apprécie les rocailles maritimes. De distribution circumméditerranéenne, elle se rencontre en France essentiellement sur les côtes de la Méditerranée, de l'Atlantique et de la Manche.

 

 

 

Famille : Molluginaceae

 

Telephium imperatiLe téléphium d'Impérato (Telephium imperati). Cette curieuse espèce forme des rosettes de tiges couchées, portant deux rangées de feuilles et des fleurs blanches. Elle pousse dans les éboulis, généralement calcaires. Sa distribution mondiale inclue l'Europe méridionale, l'Asie occidentale et l'Afrique du Nord. En France, on la rencontre dans l'Est et le Midi. Elle est protégée en région Franche-Comté.

 

 

 

Famille : Ophioglossaceae

 

Ophioglossum lusitanicumL'ophioglosse du Portugal (Ophioglossum lusitanicum). Cette minuscule fougère n'excède pas quelques centimètres de haut. Elle ressemble à l'ophioglosse des Açores, plus rare chez nous, dont les feuilles sont plus larges. Elle affectionne les zones sablonneuses temporairement inondées. On la rencontre en Europe occidentale et méridionale, en Algérie et aux Canaries. En France, elle s'observe surtout dans le Sud-Est (Corse comprise) et le Nord-Ouest (Bretagne, Vendée, ...). Elle est protégée en régions PACA, Languedoc-Roussillon, Aquitaine et Pays-de-la-Loire.

 

 

Ophioglossum lusitanicumL'ophioglosse du Portugal (Ophioglossum lusitanicum).

 

 

Ophioglossum azoricumL'ophioglosse des Açores (Ophioglossum azoricum). Cette espèce ressemble à l'ophioglosse du Portugal, mais ses feuilles sont plus larges. On la rencontre chez nous dans les mêmes milieux. Elle est présente en Europe de l'Ouest et du Nord (Islande, Groenland), ainsi qu'en Turquie. En France, on la rencontre çà et là dans une moitié Sud-Ouest du territoire. Elle est protégée au niveau national.

 

 

 

Famille : Orchidaceae

Les orchidées constituent une famille végétale fascinante, tant par la diversité des formes et des couleurs que par les stratégies étonnantes développées par ces plantes pour vivre et se reproduire. La région PACA est particulièrement riche en orchidées, avec environ 120 espèces. D'autres espèces de la région sont présentées dans la rubrique dédiée aux Préalpes de Grasse.

 

Himantoglossum robertianum L'orchis géant (Himantoglossum robertianum). Cette orchidée spectaculaire est l'une des premières à fleurir dans notre région, parfois dès le mois de Décembre. Elle est abondante dans les milieux herbeux secs. Distribuée en Méditerranée, elle s'observe en France essentiellement dans le Sud.

 

 

Limodorum abortivumLe limodore à feuilles avortées (Limodorum abortivum). Avant sa floraison (en mai), cette curieuse espèce évoque une grande asperge violette. Elle fréquente volontiers les sous-bois, en particulier ceux de chênes verts. Le limodore est présent dans une grande partie de la France, mais rare au nord.

 

 

Epipactis microphyllaL'épipactis à petites feuilles (Epipactis microphylla). Cette espèce, la plus petite du genre Epipactis en France, se rencontre souvent chez nous en sous-bois de chêne vert. Elle est d'ordinaire d'un vert grisâtre, avec des fleurs peu ouvertes. Cette photo représente la forme rosea, dépourvue de chlorophylle, que l'on observe rarement. Pour survivre, elle doit recourir à des associations avec diverses espèces de champignons (mycorhizes). Présente dans une bonne partie du territoire Français, sauf le Nord et la Bretagne, Epipactis microphylla est assez rare et protégée dans une dizaine de régions.

 

 

Les Ophrys

Ce genre très particulier possède une distribution centrée sur la Méditerranée. Les Ophrys disposent d'une pièce florale, le labelle, qui imite les femelles de certaines espèces d'insectes et attire sexuellement les mâles. Lors de tentatives d'accouplement ("pseudocopulation"), l'insecte collecte les pollinies (sacs de pollen arrimés par une ventouse) et peut ainsi féconder d'autres fleurs.

 

Ophrys exaltataL'ophrys à forme d'araignée (Ophrys arachnitiformis = O. exaltata subsp. arachnitiformis). C'est notre Ophrys le plus variable, et l'un des plus précoces (floraison à partir de début mars). Le périanthe est souvent rose ou blanc (mais parfois vert), le labelle en général dépourvu de gibbosités (mais pas toujours) avec une macule simple en ''H''. Cette espèce est restreinte au centre et à l'est du littoral méditerranéen Français.

 

 

Ophrys exaltata L'ophrys à forme d'araignée (Ophrys arachnitiformis).

 

 

Ophrys splendidaL'ophrys brillant (O. splendida = O. exaltata subsp. splendida). Contrairement à la précédente, cette orchidée est peu variable avec un périanthe rose, des pétales bicolores à marges ondulées et une marge du labelle jaune. Bien plus rare que la précédente, cette belle espèce est endémique du sud-est du littoral méditerranéen Français.

 

 

Ophrys provincialisL'ophrys de Provence (Ophrys provincialis). Cette belle espèce est endémique de Provence et se rencontre du Gard aux Alpes-Maritimes. La floraison a lieu en avril à basse altitude, en mai en moyenne montagne (jusqu'à 1000 m environ). La plante est souvent robuste, les fleurs ont le périanthe vert et un labelle rougeâtre avec une macule bordée de blanc. Un caractère constant est constitué par les pseudo-yeux, situés au bord de la cavité stigmatique, qui sont  entourés de blanc et surmontés par un trait brun. L'ophrys de Provence est protégé en PACA.

 

 

Ophrys massiliensisL'ophrys de Marseille (Ophrys aranifera subsp. massiliensis). Cette orchidée, décrite récemment, n'est pas sans rappeler l'ophrys petite araignée (Ophrys virescens, voir la rubrique "Préalpes de Grasse") qui possède aussi des fleurs plutôt petites, de couleur pâle. Elle s'en distingue par les gibbosités bien développées du labelle, et par sa répartition proche du littoral. L'ophrys de Marseille se caractérise surtout par une floraison très précoce (dès janvier, voire décembre). Il semble présent uniquement près du littoral méditerranéen, de l'Hérault à la Ligurie.

 

 

Ophrys bilunulataL'ophrys marbré (Ophrys bilunulata). Ce bel ophrys précoce appartient au groupe "fusca",  à la systématique complexe qui a donnée lieu à la description de nombreux taxons. La tendance actuelle semble être de revenir à une situation plus simple, avec deux espèces dans le Sud-Est de la France : O. bilunulata caractérisé par un labelle presque plan à la large marge jaune avec des lunules bleutées parsemées de points et de tirets, et O. fusca (= O. lupercalis = O. forestieri) au labelle rabattu sans large marge jaune avec des lunules blanches ou grisâtres. Cette espèce se rencontre souvent dans les pinèdes claires. Assez localisée en France, elle n'est présente que le long de la Méditerranée, en deux îlots dans le sud-ouest et le sud-est.

 

 

Ophrys scolopaxL'ophrys bécasse (Ophrys scolopax). Cet ophrys présente un labelle fortement trilobé, avec les lobes latéraux en forme de cornes. Le lobe central, replié, possède un aspect cylindrique. Cette espèce ne doit pas être confondue avec Ophrys santonica, aux fleurs plus petites au labelle à marge jaune, beaucoup plus tardif (floraison à partir de fin juin au lieu d'avril pour O. scolopax). La distinction entre O. scolopax et Ophrys vetula, au labelle plus large et plus tardif, semble souvent délicate. L'ophrys bécasse est une espèce assez commune, présente dans une moitié Sud de la France.

 

 

Ophrys aureliaL'ophrys Aurélien (Ophrys aurelia = O. bertolonii subsp. benacensis). Cette Ophrys est l'une de nos espèces les plus spectaculaires. Le labelle plat et large et le périanthe rose sont caractéristiques. Il ne peut être confondu qu'avec l'ophrys de la Drôme (Ophrys drumana = O. saratoi), qui possède des fleurs plus petites au labelle plus étroit. L'ophrys Aurélien se rencontre dans les pelouses rocailles calcaires, du littoral jusqu'à 1200 m d'altitude environ. Dans les Alpes-Maritimes, ses stations proches du littoral sont laminées par l'urbanisation. Présente en France dans le Sud-Est et en Corse, cette espèce est protégée au niveau national et figure sur la liste rouge comme ''quasi-menacée''.

 

 

Ophrys speculumL'ophrys miroir (Ophrys speculum). Cette splendide espèce ne peut être confondue, avec son labelle à macule bleue bordé de longs poils roux. La France constitue la limite nord de l'aire de répartition de cette espèce. Très rare chez nous, elle se rencontre essentiellement sur la façade méditerranéenne, où sa présence est très sporadique. Dans les Alpes-Maritimes, ses rares stations sont menacées de destruction par l'urbanisation. L'ophrys miroir est cependant protégé au niveau national et figure sur la liste rouge avec la mention "en danger".

 

 

Ophrys bombylifloraL'ophrys bombyx (Ophrys bombyliflora). Cette espèce minuscule aux curieuses fleurs brunes est très discrète. Elle ne peut être confondue. Tout comme l'espèce précédente, cet ophrys trouve en France sa limite nord de répartition. Il est très rare dans notre pays et se rencontre uniquement dans l'Aude, l'Hérault, le Var, les Alpes-Maritimes et la Corse. Dans les Alpes-Maritimes, il est menacé de disparition du fait de l'urbanisation galopante. Figurant sur la liste rouge nationale sous la mention "quasi-menacé", il est protégé sur l'ensemble du territoire.

 

 

Neotinea lacteaL'orchis lacté (Neotinea lactea). Cette belle espèce de petite taille s'identifie à son labelle trilobé et ponctué de pourpre, et à son casque verdâtre veiné de pourpre à l'intérieur. Précoce et rare, on la rencontre çà et là en terrain siliceux aussi bien que calcaire. De distribution circumméditerranéenne, elle ne se rencontre en France que dans l'extrême Sud. Elle figure sur la liste rouge nationale sous la mention ''quasi-menacée'', et est protégée en région Midi-Pyrénées.

 

 

Anacamptis champagneuxiiL'orchis de Champagneux (Anacamptis morio subsp. champagneuxii). Cette espèce se reconnaît à son labelle fortement replié à la gorge blanche sans taches pourpres, et à son éperon long et élargi à l'extrémité. On la rencontre en terrain siliceux, souvent en sous-bois de chêne-liège. Restreinte à l'Europe occidentale (France, Espagne et Portugal), elle n'est présente en France que dans le Var et les Pyrénées-Orientales

 

 

Anacamptis pictaL'orchis peint (Anacamptis morio subsp. picta). Proche de l'orchis bouffon (Anacamptis morio subsp. morio), cette orchidée s'en distingue par son port beaucoup plus élancé, ses fleurs petites aux couleurs pastel et à la macule délavée. Le casque est strié de vert. Contrairement à la sous-espèce type qui chez nous est montagnarde (voir rubrique "Préalpes de Grasse"), l'orchis peint est une plante méridionale qui pousse dans les maquis secs, généralement en terrain siliceux. En France, il ne se rencontre que dans le Sud.

 

 

Orchis provincialisL'orchis de Provence (Orchis provincialis). Avec ses fleurs jaune pâle ponctuées de rose, cette belle espèce ne peut être confondue qu'avec l'orchis à peu de fleurs (Orchis pauciflora), présent en Corse. Orchis provincialis a des fleurs beaucoup plus pâles, et ses feuilles sont généralement tachetées de brun. Cette espèce peu commune apprécie les sols siliceux ombragés (on peut ainsi parfois l'observer dans les châtaigneraies). De distribution méditerranéenne, elle s'observe en France dans le Sud. Elle est protégée au niveau national.

 

 

Orchis anthropophoraL'orchis homme-pendu (Orchis anthropophora). Cette orchidée présente un aspect très caractéristique, avec son labelle étroit aux lobes allongés, verts ou rougeâtres. Elle apprécie les coteaux calcaires secs. Distribuée en Europe centrale et méridionale, elle est présente en France dans l'ensemble du territoire. Elle est protégée dans les régions Centre, Basse-Normandie, Haute-Normandie, Nord-Pas-de-Calais et Pays-de-la-Loire.

 

 

Serapias olbia Le sérapias d'Hyères (Serapias olbia). Ce sérapias peu commun et localisé se distingue par de petites fleurs rouge sombre, au labelle souvent rabattu. On le rencontre près du littoral, dans l'extrême Sud-Est de la France, Corse comprise. Il est protégé en région PACA.

 

 

Serapias olbiaLe sérapias d'Hyères.

 

 

Serapias neglectaLe sérapias négligé (Serapias neglecta). Cette magnifique orchidée se distingue par une tige généralement très courte et de grosses fleurs roses. Elle pousse sur les terrains siliceux sablonneux, souvent temporairement inondés. De distribution mondiale très restreinte (Riviera Française et Italienne), cette espèce rare ne se rencontre en France que dans les Bouches-du-Rhône, le Var, les Alpes-Maritimes et la Corse. Elle est protégée au niveau national.

 

 

Serapias vomeraceaLe sérapias à labelle allongé (Serapias vomeracea). Contrairement aux deux espèces précédentes, ce sérapias est généralement de grande taille (jusqu'à 40 cm de haut). Il est également beaucoup plus répandu et se rencontre dans des milieux variés, notamment les prairies. De distribution méditerranéenne, il se rencontre en France dans une moitié Sud. Il est protégé en région Poitou-Charentes.

 

 

Spiranthes aestivalisLa spiranthe d'été (Spiranthes aestivalis). Cette petite orchidée ne peut être confondue, sauf avec la spiranthe d'automne (Spiranthes automnalis) à floraison automnale et aux feuilles en rosette plaquée au sol. S. aestivalis est inféodée aux zones humides, et connaît donc une forte régression à l'échelle mondiale suite à la destruction de ces milieux. Chez nous, on la rencontre notamment sur les berges de petits ruisseaux méditerranéens, dans les massifs siliceux du littoral. Présente en Europe centrale et occidentale et en Afrique du Nord, elle se rencontre en France dans une grande partie du territoire mais de manière très localisée. Elle est protégée au niveau national, et figure sur la liste rouge sous la mention ''vulnérable''.

 

 

Spiranthes aestivalisLa spiranthe d'été dans son milieu.

 

 

 

Famille : Osmundaceae

 

Osmunda regalisL'osmonde royale (Osmunda regalis). Les frondes de cette magnifique fougère peuvent atteindre 2 m de haut. La partie supérieure est fertile et porte les sporanges, comme illustré sur cette photo. Cette espèce apprécie les lieux humides et notamment les berges des ruisseaux. De vaste distribution mondiale, elle est présente en France sur une majeure partie du territoire. Elle est protégée dans de nombreuses régions y compris en PACA, où elle est rare.

 

 

 

Famille : Pinaceae

 

Pinus salzmannii

Le pin de Salzmann (Pinus nigra subsp. salzmannii). Ce pin est une sous-espèce du pin noir, tout comme le pin laricio de Corse. On le rencontre sur les crêtes calcaires ou siliceuses, en ubac ou adret. La différentiation des diverses sous-espèces du pin noir est plutôt délicate, le pin de Salzmann étant notamment dépourvu d'aiguilles à la base des rameaux. Les aiguilles sont d'un vert clair jaunâtre. En forte régression, cet arbre est surtout présent en Espagne et ne subsiste plus en France que dans quelques stations des contreforts des Cévennes et des Pyrénées-Orientales. Le plus beau peuplement est situé au-dessus de St-Guilhem-le-Désert, dans l'Hérault. Ce pin figure sur la liste rouge nationale avec la mention ''quasi-menacé''.

 

 

 

Famille : Plantaginaceae

 

Kickxia commutataLa linaire Grecque (Kickxia commutata). Cette plante discrète pousse couchée sur le sol. Elle possède de feuilles hastées et des fleurs blanches et violettes, avec un éperon fortement recourbé. On peut la rencontrer dans différents milieux, dont les oliveraies et les lieux sablonneux. De distribution circumméditerranéenne, la linaire Grecque est présente en France principalement sur le littoral de la Méditerranée (avec des stations isolées en Bretagne, Gironde et Pyrénées-Atlantiques). Elle est protégée au niveau national.

 

 

 

Linaria pelisserianaLa linaire de Pélissier (Linaria pelisseriana). Cette linaire s'identifie à ses petites fleurs violettes à éperon droit regroupées au sommet d'une tige dressée. On la rencontre dans les lieux secs et sablonneux. Elle est présente en Europe méridionale, Asie Mineure et Algérie, et en France dans l'Ouest, le Centre et le Midi. Elle est protégée en région Aquitaine.

 

 

Globularia alypumLa globulaire buissonnante (Globularia alypum). Cette grande globulaire forme des buissons dressés aux fleurs bleu cendré. Elle pousse dans les lieux secs et rocailleux. La floraison est souvent très précoce, dès Janvier. De distribution circumméditerranéenne, cette plante se rencontre en France dans le Sud.

 

 

Gratiola officinalisLa gratiole officinale (Gratiola officinalis). Cette plante aux fleurs caractéristiques blanches ou rosées ne peut être confondue. On la rencontre dans les prairies humides et, dans le Sud-Est, sur les berges des petits ruisseaux méditerranéens. Distribuée à travers toute l'Europe jusqu'en Russie, elle est présente dans une majeure partie de la France. Elle est protégée au niveau national.

 

 

 

 

Famille : Pteridaceae

 

Paragymnopteris marantaeLa notholena de Maranta (Paragymnopteris marantae). Cette petite fougère aux tiges duveteuses et aux frondes d'un vert sombre (sauf les jeunes qui sont claires) pousse dans les rocailles siliceuses sèches. Elle possède une vaste distribution mondiale. On l'observe en France essentiellement dans le Massif Central, sur la Côte d'Azur et en Corse. Elle est protégée dans les régions Midi-Pyrénées, Limousin, Auvergne et PACA.

 

 

 

Famille : Ranunculaceae

 

Anemone coronariaL'anémone couronnée (Anemone coronaria). Cette splendide anémone possède de grosses fleurs rouges ou violettes. On la rencontre essentiellement dans les prés secs et les oliveraies. Native du Bassin Méditerranéen, cette plante se rencontre en France dans le Sud. Sur la Côte d'Azur, elle est menacée par l'urbanisation et la destruction des restanques. Elle est pourtant protégée au niveau national.

 

 

Anemone hortensisL'anémone des fleuristes (Anemone hortensis). Cette autre anémone méditerranéenne est beaucoup plus fréquente que la précédente, et pousse dans les mêmes milieux, parfois en mélange. Ses pétales sont plus étroits et plus nombreux, et ses feuilles moins découpées. Elle se rencontre en France dans le Sud.

 

 

Anemone coronariaLes deux anémones.

 

 

 

Famille : Selaginellaceae

 

Selaginella denticulataLa selaginelle denticulée (Selaginella denticulata). Cette minuscule fougère forme des rameaux d'aspect écailleux plaqués au sol. Les ''écailles'' sont terminées par une petite dent. Par temps sec, la plante devient orange. Cette espèce circumméditerranéenne apprécie les talus ombragés du maquis et les berges des petits ruisseaux. Plutôt rare en France, elle est surtout présente sur la Côte d'Azur et en Corse. Elle est protégée en Languedoc-Roussillon.

 

 

 

Famille : Solanaceae

 

Hyoscyamus albusLa jusquiame blanche (Hyoscyamus albus). Cette plante spectaculaire se rencontre dans les terrains secs rocailleux. Comme de nombreux membres de la famille des Solanacées, elle est très toxique. Native du Bassin Méditerranéen, elle s'observe en France dans le Sud.

 

 

 

Famille : Thymeleaceae

 

Thymelaea hirsutaLa passerine hérissée (Thymelaea hirsuta). Ce curieux arbuste aux branches retombantes peut atteindre 2 m de haut. Les tiges sont cotonneuses, les feuilles minuscules en forme d'écailles. La floraison est précoce (Février-Mars). Il s'agit d'une plante très toxique, qui pousse chez nous dans les rocailles littorales. Originaire du Bassin Méditerranéen, elle ne s'observe en France que proche du littoral. Elle est protégée en Languedoc-Roussillon et PACA.

 

 

 

Famille : Vitaceae

 

Vitis sylvestrisLa lambrusque (Vitis vinifera subsp. sylvestris). Cette vigne sauvage, probablement l'ancêtre de la vigne domestique, est une liane atteignant plus de 20 mètres qui grimpe dans la canopée des arbres. Dans la région, elle apprécie les ripisylves en terrain siliceux ou calcaire. Observée en France çà et là, elle est protégée au niveau national.

 

 

 

 Champigons et lichens 

Famille : Amanitaceae

 

Amanita caesareaL'amanite des Césars (Amanita caesarea). Cette belle espèce se distingue par son chapeau orange et ses lames et son pied d'un jaune d'or. Ce dernier caractère est très important pour la différentier de l'amanite tue-mouches (Amanita muscaria), qui peut parfois perdre les fragments blancs de volve qui parsèment son chapeau après une pluie. Ce champignon méridional peu commun apprécie les bois clairs de chêne pubescent, chêne vert ou chêne-liège. C'est un excellent comestible, qui peut être consommé cru. Il est présent dans une grande partie de la France.

 

 

 

Famille : Cantharellaceae

 

Cantharellus lutescensLa chanterelle jaunissante (Cantharellus lutescens). Ce champignon peuple les pentes humides sous conifères, que ce soit à basse altitude ou en moyenne montagne. D'une saveur fine, facile à conserver par séchage et souvent abondante, la chanterelle est très appréciée dans le Sud-Est de la France.

 

 

 

Les Lichens

Les lichens sont des organismes étonnants résultant de l'association d'un champigon (constituant la majeure partie de l'organisme, qui apporte eau et sels minéraux) et d'une algue verte (ou plus rarement une cyanobactérie), qui absorbe le dioxide de carbone et synthétise la matière organique grâce à la photosynthèse. Environ 2500 espèces sont présentes en France, avec une diversité remarquable de textures, formes et couleurs. La détermination des lichens, qui fait souvent intervenir la réaction à certains produits chimiques, est une affaire de spécialiste !

 

Famille : Acarosporaceae

 

Acarospora hilarisAcarospora hilaris. Ce lichen d'un beau jaune citron se rencontre sur les rochers siliceux exposés au sud. Assez peu commun, il est présent en France dans le Var, les Alpes-Maritimes et en Corse.

 

 

 

Famille : Lecanoraceae

 

Protoparmeliopsis bolcana

Protoparmeliopsis bolcana. Ce lichen forme des rosettes verdâtres, avec de grosses apothécies saumon à bord irrégulier. Il pousse sur les roches non calcaires dans les lieux secs, dans le Midi et en Corse.

 

 

 

Famille : Parmeliaceae

 

Parmotrema hypoleucinumParmotrema hypoleucinum. Ce lichen spectaculaire pousse sur les branchettes d'arbustes comme l'arbousier (Arbutus unedo) et la bruyère arborescente (Erica arborea) dans les maquis côtiers. Les lobes foliacés du thalle sont froncés, vert pâle au-dessus et blanc dessous, et bordés de gros cils noirs. Cette espèce rare, considérée comme en danger d'extinction en France, ne se rencontre que dans l'Hérault, le Var et en Corse.

 

 

 

Famille : Peltigeraceae

 

 

Lobaria pulmonaria

Lobaria pulmonaria. Ce lichen forme des rosettes de grande taille à la surface gaufrée caractéristique. Brun par temps sec, il devient vert brillant lorsqu'il est humide. Il pousse sur les troncs de feuillus, dans les vieilles forêts à l'atmosphère humide. Il est protégé dans certaines régions Françaises.

 

 

 

Famille : Ramalinaceae

 

Ramalina polymorphaRamalina polymorpha. Cette espèce forme de petits buissons à lanières plates couvertes d'amas granuleux plus clairs que le thalle. Les jeunes individus ont souvent l'aspect de fleurs posées sur le rocher. On rencontre souvent cette espèce sur les sommets rocheux servant de reposoirs aux oiseaux, où elle profite des éléments présents dans leurs déjections (on parle de lichen ornithocoprophile !).

 

 

Ramalina pusillaRamalina pusilla.  Ce lichen (à gauche) forme de minuscules buissons à l'aspect de corail. Rare en France, il se rencontre principalement sur les îles du littoral méditerranéen, où il pousse sur les branches d'arbres (chêne vert, ...) des maquis côtiers.

 

 

 

Famille : Roccellaceae

 

Roccella phycopsisRoccella phycopsis.  Ce lichen assez rare forme de petits buissons aux rameaux cylindriques effilés à l'extrémité. Les branches du thalle sont ici couvertes de soralies (déchirures du thalle par où sont émises les sorédies, petits amas de cellules du champignon et de l'algue partenaire servant à la reproduction végétative). Cette espèce se rencontre essentiellement sur les rochers maritimes, en Bretagne et sur la façade méditerranéenne.

 

 

 

Famille : Teloschistaceae

 

Teloschistes chrysophtalmusTeloschistes chrysophthalmus. Cette petite mais très jolie espèce se distingue par ses apothécies (organes sexuels en forme de coupelles) oranges et ciliées. Elle pousse dans les zones où l'air est peu pollué. Dans les garrigues de l'Hérault, on l'observe souvent sur les branchettes de pistachier térébinthe (Pistacia terebinthus). Ce lichen se rencontre, en France, dans une moitié Sud-Ouest.

 

 

Caloplaca carphineaCaloplaca carphinea. Ce lichen forme de petites rosettes de quelques centimètres de diamètre, aux lobes périphériques allongés et orientés radialement. Les apothécies sont orangées et non pas noires comme chez Dimelaena oreina, une espèce avec laquelle il peut être confondu. On rencontre ce lichen sur les parois siliceuse exposées au sud. Rare en France, il ne se rencontre que dans les départements littoraux de l'extrême Sud-Est et en Corse.

 

 

Famille : Umbilicariaceae

 

Lasallia pustulataLasallia pustulata. Ce lichen spectaculaire peut dépasser les 10 cm de diamètre. Son thalle est parsemé de ''pustules'' caractéristiques. Cette espèce pousse sur les roches siliceuses ombragées, soumises à des écoulements d'eau temporaires. Elle est comestible et parfois consommée sous le nom de ''tripes de roche''. On la rencontre dans une majeure partie de la France.

 

 

 

 

 La faune 

 

Les Oiseaux

Famille : Scolopacidae

 

Limosa lapponicaLa barge rousse (Limosa lapponica). Ce bel oiseau utilise son long bec pour capturer les invertébrés dans la vase ou le sable. Nichant en Europe dans les toundras de l'extrême Nord, il passe l'hiver plus au sud sur les côtes et en particulier dans les estuaires. Bien qu'inscrite sur la liste rouge mondiale comme ''quasi-menacée'', cette espèce est encore chassée en France. Cette situation lamentable montre combien notre pays, qui possède le triste record en Europe avec 89 espèces chassables, est à la pointe dans la protection de l'environnement !

 

 

 

Les Mammifères

Famille : Erinaceidae

 

Erinaceus europaeusLe hérisson d'Europe (Erinaceus europaeus). Ce petit animal bien connu du public est surtout actif la nuit. Il joue un rôle important dans les plantations en régulant les populations d'escargots et de limaces. Le hérisson connaît un déclin rapide en Europe, du fait de la destruction d'habitats, de la circulation automobile et des pesticides. Il est pourtant protégé en France au niveau national.

 

 

 

Les Reptiles

Les reptiles apprécient la chaleur de manière générale, et sont donc plus abondants dans les parties les plus méridionales de l'Hexagone. 32 des 40 espèces de reptiles présentes en France se rencontrent en région PACA.

Famille : Testudinidae

 

Testudo hermanniLa tortue d'Hermann occidentale (Testudo hermanni subsp. hermanni). C'est la seule tortue terrestre présente dans l'Hexagone. Elle vit dans les maquis et forêts claires, avec des lieux sablonneux pour pondre ses oeufs. L'accouplement, qui a lieu au printemps, est marqué par les soufflements sonores émis par le mâle en pleine action ! En France, cette espèce n'est présente que dans le Var et en Corse. Sa situation est très préoccupante, surtout après les incendies de 2017 et 2021 qui ont eu un impact considérable sur les populations. Elle figure sur la liste rouge nationale avec la mention ''en danger'', et est protégée sur l'ensemble du territoire.

 

 

 

Famille : Emydidae

 

Emys orbicularisLa cistude d'Europe (Emys orbicularis). Seule tortue d'eau douce présente dans l'Hexagone, la cistude apprécie les étangs, les berges de rivières, mais aussi les petits ruisseaux méditerranéens. Elle adore se percher sur une pierre ou une branche pour prendre un bain de soleil. Distribuée en France dans une bonne moitié Sud du territoire mais rare, elle est protégée au niveau national.

 

 

 

Famille : Colubridae

 

Coronella girondicaLa coronelle girondine (Coronella girondica). Cette petite couleuvre au corps fin s'observe généralement au crépuscule. Elle se distingue de la coronelle lisse (Coronella austriaca) notamment par l'absence de ligne sombre entre la narine et l'oeil. La coronelle girondine se nourrit essentiellement de lézards. Elle est présente dans le sud-ouest de l'Europe (Espagne, sud de la France et Italie) et en Afrique du Nord.

 

 

Zamenis longissimusLa couleuvre d'Esculape (Zamenis longissimus). Cette belle couleuvre se distingue par son long corps de couleur brune uniforme, avec une zone jaunâtre à l'arrière de la tête. Elle peut atteindre les 2 m de long. C'est une espèce à tendance nettement arboricole. Chez nous, on la rencontre du niveau de la mer jusqu'à 1500 m d'altitude. Cette espèce se rencontre en Europe, de la France jusqu'à l'Ukraine. Elle est intégralement protégée en France.

 

 

 

Famille : Lamprophiidae

 

Malpolon monspessulanus

La couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus). Cette couleuvre impressionnante peut dépasser les 2 m de longueur, ce qui en fait le plus grand serpent de France métropolitaine. Sa couleur brun clair est uniforme, sauf chez les juvéniles comme sur cette photo. Elle est capable de se dresser sur plus de 50 cm pour observer les alentours. Inoffensive pour l'homme, elle possède cependant des crochets venimeux situés à l'intérieur de la gorge. On la rencontre dans les milieux buissonnants secs, dans les départements bordant la méditerranée. Comme tous les serpents, elle est protégée au niveau national.

 

 

 

Famille : Lacertidae

 

Timon lepidusLe lézard ocellé (Timon lepidus). Ce magnifique lézard, qui peut atteindre 70 cm de long, est le plus grand d'Europe. Les ocelles bleues présentes sur les flancs des mâles adultes sont caractéristiques (cette photo représente un juvénile). On rencontre ce lézard dans des milieux assez variés, en général rocailleux et secs. Il peut atteindre 1400 m d'altitude en PACA. En régression en France où on le rencontre dans la moitié Sud, il est considéré comme en voie de disparition. Il est classé ''vulnérable'' sur la liste rouge nationale et intégralement protégé.

 

 

Psammodromus edwarsianusLe psammodrome d'Edwards (Psammodromus edwarsianus). Avec sa robe rayée et ses écailles carénées, ce petit lézard est facilement identifiable. On le rencontre dans des lieux secs et sablonneux. Il s'agit d'une espèce de distribution restreinte, présente uniquement en Espagne et en France sur le littoral méditerranéen. Protégé en France, il figure sur la liste rouge nationale avec la mention ''quasi-menacé''.

 

 

Psammodromus algirus

Le psammodrome algire (Psammodromus algirus). Cet autre Psammodrome est bien plus grand que le précédent, avec un corps brun uniforme parcouru par quatre lignes blanches continues. Il fréquente tous types de milieux secs. On le rencontre dans toute la Péninsule Ibérique, en Afrique du Nord, et en France sur la bande littorale des Pyrénées-Orientales au Rhône. A l'est du Rhône, en PACA, les observations sont beaucoups plus rares (Var).

 

 

 

Famille : Phyllodactylidae

 

Tarentola mauritanicaJeune tarente (Tarentola mauritanica). Ce gecko d'assez grande taille (jusqu'à 15 cm) s'observe souvent sur les habitations, où il chasse les insectes attirés la nuit par les éclairages. Il s'abrite également sous les tuiles des toits pendant l'hiver. Présent sur le pourtour méditerranéen, il se rencontre en France dans le Sud où il est commun. Il est protégé au niveau national. Deux autres espèces beaucoup plus rares sont également présentes sur notre littoral méditerranéen, le phyllodactyle d'Europe (Euleptes europaea) et l'hémidactyle verruqueux (Hemidactylus turcicus).

 

 

 

Les Amphibiens

La classe des Amphibiens regroupe chez nous deux ordres : les Anoures (grenouilles et crapauds) et les Urodèles (tritons et salamandres). On dénombre 21 espèces d'amphibiens en PACA, parmi les 43 présentes en France (y compris les espèces introduites).

Famille : Bufonidae

 

Epidalea calamitaLe crapaud calamite (Epidalea calamita). Ce crapaud de taille moyenne s'identifie à ses beaux yeux jaunes et à la ligne claire qui parcourt son dos. Il est essentiellement actif de nuit, et fréquente les milieux sablonneux. Il est présent dans le Nord-Ouest de l'Europe (de l'Espagne à la Lettonie), et sur l'ensemble du territoire Français où est intégralement protégé.

 

 

 

Famille : Pelodytidae

 

Pelodytes punctatusLe pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus). Ce petit crapaud au museau aplati est parsemé de taches vertes, d'où son nom populaire de "crapaud persillé". Il est capable de survivre dans des milieux très divers, dont des milieux secs où il s'abrite  sous des pierres pendant la journée. Essentiellement nocturne, le pélodyte peut cependant s'observer de jour au printemps dans les mares, où les mâles chantent sous l'eau. L'aire de répartition de ce petit crapaud est restreinte à la France, l'Italie et la péninsule Ibérique. Considéré comme vulnérable en France, il est protégé au niveau national.

 

 

 

Famille : Hylidae

 

Hyla meridionalisLa rainette méridionale (Hyla meridionalis). Cette jolie petite grenouille arboricole se distingue de la rainette verte (Hyla arborea) par la ligne sombre derrière l'oeil qui ne se prolonge pas sur les flancs. Présente dans la moitié Sud de la France, elle y est commune y compris dans les maquis secs où on l'entend parfois chanter durant les belles journées d'hiver. Elle est protégée au niveau national.

 

 

Famille : Ranidae

 

Pelophylax ridibundusLa grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus). C'est notre plus grande grenouille, qui atteint 15 cm. Le mâle représenté sur cette photo est en train d'émettre son chant sonore et caractéristique, à l'origine de son nom. Cette grenouille invasive était initialement distribuée dans l'Est de la France, mais a été introduite partout. Elle est très commune dans le Sud-Est. Elle est protégée au niveau national.

 

 

 

Famille : Plethodontidae

 

Speleomantes strinatiiLe spélerpès de Strinati (Speleomantes strinatii). Cette petite salamandre dépasse de peu les 10 cm. Elle apprécie les cavités, naturelles ou non, qui lui fournissent de bonnes conditions d'ombre et d'humidité. Elle est présente du niveau de la mer jusqu'à 2400 m d'altitude dans le Mercantour. Très discrète, elle semble relativement commune au coeur de son aire de répartition, qui est très réduite : Ligurie, Piémont et extrême Sud-Est de la France. Elle est intégralement protégée en France.

 

 

 

Les Arachnides

Cet ordre regroupe entre autres les araignées, les scorpions et les acariens. Ces arthropodes sont caractérisés notamment par la présence de quatre paires de pattes. Environ 1500 espèces d'araignées seraient présentes en France métropolitaine, et seulement 5 espèces de scorpions.

 

Famille : Buthidae

 

Buthus occitanusLe scorpion Languedocien (Buthus occitanus). Ce scorpion, le plus grand d'Europe, atteint 8 cm queue déroulée. Il affectionne les lieux secs, où il passe l'hiver dans une loge creusée dans le sol sous une pierre. Il semblerait que sa piqûre puisse présenter un danger pour l'homme, en particulier chez l'enfant. Le scorpion Languedocien est distribué dans la péninsule Ibérique, la France et l'Afrique du Nord. Rare en France où il est présent le long du littoral méditerranéen, il est protégé au niveau national.

 

 

Buthus balmensis

Le scorpion de la Sainte-Baume (Buthus balmensis). Cette espèce, proche de la précédente, n'a été décrite qu'en 2022 ! Alors que Buthus occitanus se rencontre généralement en-dessous de 500 m d'altitude, Buthus balmensis est lui présent sur une petite portion de la crête de la Sainte-Baume, vers 1000 m d'altitude.

 

 

 

Famille : Lycosidae

 

Arctosa similis

Arctosa similis. Cette araignée-loup apprécie les terrains sablonneux en bord de rivière. Elle est restreinte à l'Europe de l'Ouest (Pénisule Ibérique, France, Italie). En France, on l'observe dans le Sud.

 

 

 

Les Crustacés

Famille : Cambaridae

 

Procambarus clarkiiL'écrevisse rouge de Louisiane (Procambarus clarkii). Facilement identifiable à ses tubercules rouges, cette écrevisse invasive est très adaptable. En milieu méditerranéen sec, on peut la rencontrer loin de l'eau où elle s'abrite dans un logement sous une pierre. Introduite volontairement en France en 1976, elle a colonisé tout le territoire national. Elle concurrence les espèces autochtones et leur transmet des maladies, et impacte les milieux aquatiques en fouissant dans les berges. Il est interdit de la transporter et de la relâcher. Si vous la rencontrez, détruisez-la !

 

 

 

Famille : Branchipodidae

 

Branchipus spCrustacés branchiopodes (Branchipus sp.). Ces étranges crustacés d'environ 1 cm de long sont des spécialistes des mares cupulaires temporaires. On voit ici un mâle au centre, entouré par deux femelles. Les oeufs ou cystes sont très résistants, et peuvent perdurer dans la boue desséchée pendant des années. L'espèce la plus répandue en France est Branchipus schaefferi, présente en PACA notamment en Crau. Dans les mares cupulaires du Var, on rencontre également Tanymastix stagnalis, avec une poche à oeufs rouge. Le statut taxonomique des populations de Branchipus des mares cupulaires de l'Est du Var, représentés sur cette photo, demeure incertain.

 

 

 

Les Lépidoptères

La région PACA abrite une diversité de lépidoptères exceptionnelle. On y rencontre 85% des Rhopalocères (''papillons de jour'') de France métropolitaine (le seul département des Alpes-Maritimes,  avec une surface équivalente à 0,78% du territoire Français, concentre 78% des espèces). Les papillons sont de bons indicateurs de la qualité d'un écosystème. Ils sont en déclin à travers l'Europe, avec une diminution de 40% des effectifs observée depuis 1990. Cette régression est attribuée à la destruction des habitats, aux pesticides, et dans une certaine mesure au réchauffement climatique.

 

Famille : Papilionidae

 

Zerynthia polyxena

La Diane (Zerynthia polyxena). Ce splendide papillon vole typiquement dans les prairies en bordure des ruisseaux méditerranéens où pousse sa plante-hôte, l'aristoloche à feuilles rondes (Aristolochia rotunda). On rencontre également des populations plus haut en altitude, sur les plateaux karstiques des Préalpes de Grasse, où la plante-hôte est différente: l'aristoloche pâle (Aristolochia pallida). Présente dans le sud de l'Europe et en Asie Mineure, la Diane se rencontre en France près du littoral méditerranéen. Elle est intégralement protégée.

 

 

Zerynthia ruminaLa Proserpine (Zerynthia rumina). Cette espèce magnifique est beaucoup plus marquée de rouge que la précédente, en particulier sur les ailes antérieures. Elle fréquente des milieux plus secs et rocailleux, où pousse sa plante-hôte l'aristoloche pistoloche (Aristolochia pistolochia). Elle est distribuée en Europe du Sud-Ouest (France, Espagne et Portugal) et en Afrique du Nord. Elle est protégée en France, où elle est restreinte au littoral méditerranéen.

 

 

Zerynthia rumina polyxenaAccouplement Diane-Proserpine. Dans de rares localités où les deux espèces de Zerynthia cohabitent, des hybridations peuvent se produire. Cette photo illustre l'accouplement, rarement photographié dans la nature, d'une Proserpine femelle (au-dessus) avec une Diane mâle (au-dessous).

 

 

 

Famille : Nymphalidae

 

Charaxes jasiusLe pacha à deux queues (Charaxes jasius). Ce voilier est l'un des plus grands papillons d'Europe, et l'un des plus beaux. On le rencontre dans les maquis et autres lieux où pousse sa plante-hôte, l'arbousier (Arbutus unedo). Présent en Afrique et Europe méridionale, il se rencontre en France dans un tiers Sud du pays

 

 

 

Famille : Lycaenidae

 

Scolitantides orionL'azuré des orpins (Scolitantides orion). Ce magnifique petit azuré est fortement marqué de noir et orange sur le verso des ailes. Chez le mâle, le recto est noir, avec quelques écailles bleu sombre. On rencontre cette espèce plutôt rare dans les lieux secs et rocailleux où poussent les orpins (Sedum sp.), aussi bien sur calcaire qu'en terrain siliceux. Ce papillon possède une vaste distribution mondiale, mais il est toujours localisé. En France, il est présent dans un gros tiers Sud-Est.

 

 

Pseudophilotes batonL'azuré du thym (Pseudophilotes baton). Encore plus petit que l'espèce précédente, il s'en distingue par les lunules oranges du verso des ailes postérieures qui sont bien différenciées et ne forment pas une bande continue. Le dessus du mâle est bleu clair. On le rencontre dans les lieux secs où pousse le thym, sa plante-hôte. Présent dans une grande partie de la France, il est protégé en région Ile-de-France.

 

 

Leptotes pirithousL'azuré de la luzerne (Leptotes pirithous). Cette espèce se distingue par son dessous aux motifs blancs sinueux, et aux petites queues présentes sur les ailes antérieures. On l'observe souvent tardivement sur le littoral, comme cet individu photographié en Décembre. Présente en Afrique, dans le sud de l'Europe et en Asie Mineure, elle se rencontre en France dans une moitié Sud-Ouest.

 

 

 

Famille : Pieridae

 

Anthocharis euphenoidesL'aurore de Provence (Anthocharis euphenoides). Le mâle de ce papillon printanier est très coloré, avec un dessus jaune citron et le bout des ailes antérieures oranges. Il fréquente les lieux secs où pousse sa plante-hôte, la biscutelle lisse (Biscutella laevigata). Il est distribué en Europe du Sud-Ouest et Afrique du Nord, et en France près de la Méditerranée.

 

 

 

Famille : Hesperiidae

 

Carcharodus flocciferL'hespérie du marrube (Carcharodus floccifer). Les espèces du genre Carcharodus se distinguent des autres Hespéridés par la présence de "fenêtres" plus ou moins translucides sur les ailes antérieures et l'absence du motif habituel de taches blanches sur fond gris. Carcharodus floccifer se distingue de C. alceae, espèce similaire, notamment par les taches bien blanches du recto des ailes postérieures. Ce papillon est présent dans une moitié sud de la France.

 

 

 

Famille : Erebidae

 

Utetheisa pulchella

L'écaille du myosotis (Utetheisa pulchella). Ce petit papillon coloré s'observe en France surtout sur le littoral méditerranéen. On peut le rencontrer, rarement, jusqu'à 1000 m d'altitude. Ses plantes-hôtes sont diverses espèces de Boraginacées. Il s'agit d'un migrateur subtropical, possédant une vaste répartition mondiale.

 

 

 

Famille : Saturniidae

 

Saturnia pavoniaLe Paon de nuit austral (Saturnia pavoniella). Ce taxon, considéré autrefois comme une sous-espèce du petit paon de nuit (Saturnia pavonia), a été élevé au rang d'espèce en 2003. L'un des critères morphologiques de différentiation est censé être le fait que les lignes postérieure et submédiane des ailes postérieures se rapprochent avant de diverger près du bord interne de l'aile (parallèles chez S. pavonia). Cependant, une étude de Mazel en 2008 a montré un mélange systématique des critères, d'où une certaine confusion sur le statut de ce taxon ! Il serait présent de la Slovénie jusqu'à la France, et en France sur la bordure méditerranéenne.

 

 

 

Famille : Sphingidae

 

Acherontia atroposLe sphinx tête-de-mort (Acherontia atropos). Ce magnifique papillon nocturne est l'un des plus grands d'Europe. Friand de miel, il s'introduit fréquemment dans les ruches. Il possède aussi la particularité d'émettre un couinement lorsqu'il est pris en main. Distribué en Afrique et Moyen Orient, c'est un grand migrateur qui atteint l'Europe en été, parfois jusqu'en Scandinavie.

 

 

Acherontia atroposChenille de sphinx tête-de-mort (Acherontia atropos) sur olivier. Cette chenille spectaculaire par sa taille (jusqu'à 15 cm), sa forme et ses couleurs, se nourrit de diverses Solanacées (pomme-de-terre, aubergine) mais aussi parfois d'olivier.

 

 

 

Famille : Zygaenidae

 

Zygaena lavandulaeLa zygène de la badasse (Zygaena lavandulae). Cette zygène s'identifie facilement à son collier blanc et à ses ailes bleutées aux taches rouges cerclées de noir. On la rencontre dans les lieux secs où pousse sa plante-hôte, la Fabacée Lotus dorycnium, jusqu'à 1000 m d'altitude environ. Distribuée en Europe de l'Ouest (Portugal, Espagne, France, et Italie uniquement en Ligurie) et Afrique du Nord, cette espèce est présente en France dans le Sud.

 

 

 

 

Les Coléoptères

Très vaste, cet ordre comporte environ 10 000 espèces en France. Certaines comptent parmi nos plus grands insectes, comme le grand capricorne (Cerambyx cerdo) et le rhinocéros européen (Oryctes nasicornis).

Famille : Carabidae

 

Cicindela campestrisAccouplement de cincidèles champêtres (Cicindela campestris). Les cicindèles sont des prédateurs voraces, au vol rapide et à l'excellente vue. Elles fréquentent les milieux sablonneux ouverts. Une quinzaine d'espèces sont présentes en France, la cicindèle champêtre étant la plus répandue et observée sur tout le territoire. Elle se rencontre à travers toute l'Europe jusqu'à la Russie.

 

 

Lophyra flexuosa

Lophyra flexuosa. Cette belle cicindèle se distingue par un corps couleur bronze, avec de larges bandes blanches flexueuses sur les élytres. Elle apprécie les plages de sable près de cours d'eau. Elle est surtout présente en Europe méridionale de l'Ouest et Afrique du Nord. En France, on la rencontre sur la façade Atlantique et sur la côte méditerranéenne jusqu'au département du Var à l'Est.

 

 

 

Famille : Curculionidae

 

Brachycerus undatus

Le charançon de l'ail (Brachycerus undatus). Ce gros charançon très original possède des crêtes saillantes sur les élytres et le pronotum. Sa larve se développe dans les bulbes de Liliacées et Amaryllidacées. On le rencontre dans des milieux secs avec peu de végétation. Présent sporadiquement en Europe sur le littoral méditerranéen, il ne se rencontre en France qu'entre Montpellier et la vallée du Var, dans les Alpes-Maritimes.

 

 

 

Famille : Scarabaeidae

 

Oryctes nasicornisLe scarabée rhinocéros Européen (Oryctes nasicornis). Ce superbe scarabée est l'un de nos plus gros coléoptères. Il est souvent attiré la nuit par les éclairages des habitations. Ses larves se développent dans le bois décomposé et le compost des jardins. Elles sont parasitées par une guêpe géante, la scolie des jardins (Megascolia maculata). Présent en Europe jusqu'au Pakistan, le scarabée rhinocéros se rencontre dans une grande partie de la France.

 

 

 

Famille : Vesperidae

 

Vesperus strepensVesperus ligusticus. Ce curieux coléoptère appartient à un genre original, autrefois rattaché aux Cerambycidae. Deux espèces très proches morphologiquement se rencontrent dans les Alpes-Maritimes, qui se distinguent essentiellement par leurs périodes d'émergence : Vesperus ligusticus s'observe au crépuscule en automne et hiver (à partir de novembre), tandis que Vesperus strepens se rencontre en été (à partir de mai-juin). Vesperus ligusticus est restreint aux Alpes-Maritimes et au Nord-Ouest de l'Italie.

 

 

 

 

Les Hyménoptères

Cet ordre d'insectes regroupe notamment les abeilles, guêpes, frelons et fourmis. Il compte environ 8000 espèces en France, dont presque 1000 espèces d'abeilles !

Famille : Colletidae

 

Colletes hederaeL'abeille du lierre (Colletes hederae). Cette abeille de petite taille s'identifie aux anneaux blancs qui délimitent les segments de son abdomen ... et surtout à sa présence sur les fleurs de lierre ! Elle s'observe en effet uniquement sur le lierre, dont le pollen et le nectar constituent l'intégralité de son alimentation. Il s'agit d'une abeille solitaire ne formant pas de colonie, mais dont les nids souterrains sont souvent regroupés en ''villages'' comptant de nombreux individus. Elle est distribuée en Europe Centrale, et ça et là en France.

 

 

 

Les Diptères

Cet ordre caractérisé par la présence d'une seule paire d'ailes comprend les mouches, les taons, les moustiques, ... Le nombre d'espèces en France est mal connu, des estimations le placent entre 8 000 et 10 000.

Famille : Tephritidae

 

Bactrocera oleaeLa mouche de l'olive (Bactrocera oleae). Cette petite mouche ne mesure que 5-6 mm de long. Elle est surtout connue pour les dégâts qu'elle inflige aux cultures d'olives à travers le monde. Elle s'attaque aux olives cultivées dans les pays producteurs (Italie et Espagne notamment), mais également à des espèces d'olives sauvages en particulier en Afrique.

 

 

 

Les Mantoptères

Cet ordre regroupe plusieurs familles dont les Mantes (Mantidae) et les Empuses (Empusidae). Ce sont des insectes carnivores chassant à l'aide d'une paire de pattes antérieures ravisseuses. On en compte 8 espèces en France métropolitaine.

Famille : Empusidae

 

Empusa pennataL'empuse commune (Empusa pennata). Cette mante méditerranéenne d'assez grande taille (jusqu'à 6,5 cm) est assez rarement observée à l'état adulte. En revanche les larves, connues sous le nom de ''diablotins'', sont assez fréquemment rencontrées dans la végétation des lieux secs jusqu'à 700 m d'altitude environ. Montrée sur cette photo, la larve très mimétique possède  un aspect caractéristique avec son abdomen recourbé en forme de pomme de pin. Présente en Europe méridionale de l'Italie à l'Espagne, l'empuse s'observe en France dans une moitié Sud.

 

 

 

Famille : Mantidae

 

Mantis religiosaLa mante religieuse (Mantis religiosa). Cette belle mante de grande taille est commune en Provence, où elle s'observe surtout à la fin de l'été. Les yeux rayés d'une strie blanche sont caractéristiques. Cette espèce est la seule à se rencontrer sur la majeure partie du territoire national, les autres étant plus strictement méditerranéennes.

 

 

 

Famille : Eremiaphilidae

 

Iris oratoriaLa mante ocellée (Iris oratoria). Cette mante est un peu plus petite que la mante religieuse (Mantis religiosa). Elle s'en distingue par ses yeux non striés, par la bande blanche sur le bord des ailes antérieures, et surtout par les ailes postérieures bleues et rouges. Chez la femelle, les ailes sont plus courtes que l'abdomen (cette photo représente un mâle). On rencontre cette espèce dans les lieux secs, généralement en-dessous de 600 m d'altitude. En France, elle est présente uniquement près du littoral méditerranéen.

 

 

 

Les Odonates

Cet ordre regroupe les libellules (anisoptères) et les demoiselles (zygoptères). Les premières sont généralement d'assez grande taille et disposent leurs ailes à l'horizontale au repos, tandis que les secondes sont plus petites et replient leurs ailes verticalement. Un peu plus d'une centaine d'espèces sont présentes dans l'Hexagone.

 

Famille : Aeshnidae

 

Anax parthenopeL'anax napolitain (Anax parthenope). Cette grande libellule s'identifie à la ''selle'' bleue présente chez les deux sexes sur le dessus des premiers segments de l'abdomen. Distribuée à travers toute l'Europe jusqu'à l'Asie, elle se rencontre en France sur tout le territoire.

 

 

Aeschna isocelesL'aeschne isocèle (Aeshna isoceles). Cette grande libellule se distingue par un corps brun avec un petit triangle jaune dorsal, et de beaux yeux verts. Elle apprécie les eaux stagnantes avec roselières. Elle se rencontre dans une grande partie de la France, à basse altitude. Elle est distribuée de l'Europe au Kazakhstan.

 

 

 

Famille : Corduliidae

 

Oxygastra curtisiiLa cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii). Cette libellule de taille moyenne possède un thorax vert cuivré, et un abdomen assez fin s'élargissant à l'extrémité avec des taches jaunes sur le dessus des segments. Elle apprécie les cours des rivières avec ripisylve de saules et d'aulnes, car les larves se développent dans leurs amas racinaires. Cette espèce d'Europe du sud-ouest (Espagne, Portugal, France et Italie) est répandue en France dans le Sud-Ouest et sur les façades Atlantique et Méditerranéenne, et se fait plus rare au Nord-Est. Elle est protégée au niveau national.

 

 

 

Famille : Gomphidae

 

Onychogomphus forcipatus

Le gomphe à pince (Onychogomphus forcipatus). Cette libellule de taille moyenne possède un corps jaune et des yeux écartés bleus ouverts. Le mâle possède 3 "crochets" recourbés au bout de l'abdomen (l'individu photographié ici est une femelle), d'où son nom. Ce gomphe se distingue d'une espèce proche, le gomphe à crochets (Onychogomphus uncatus), notament par des détails de l'ornementation du thorax. Les deux espèces sont communes en région PACA, où ells fréquentent les ruisseaux méditerranéens, petits lacs, etc ...

 

 

 

Famille : Libellulidae

 

Crocothemis erythraeaLa libellule écarlate (Crocothemis erythraea). Cette libellule spectaculaire possède un corps aplati rouge vif (chez le mâle), ainsi qu'une zone rousse à la base des ailes postérieures. La femelle est jaunâtre. Ce crocothémis se rencontre dans une variété de milieux mais préfère les eaux stagnantes. Avec une vaste distribution mondiale s'étendant de l'Europe à l'Asie de l'Ouest et à l'Afrique, il est observé sur l'ensemble du territoire Français.

 

 

Libellula quadrimaculataLa libellule à quatre taches (Libellula quadrimaculata).  Cette jolie libellule a l'abdomen brun aplati, et quatre tâches noires sur chaque paire d'ailes. Mâles et femelles sont similaires, mais les cercoïdes divergents, bien visibles sur cette photo, indiquent un mâle. Cette espèce fréquente les eaux stagnantes. Elle possède une distribution mondiale très vaste, et est présente partout en France.

 

 

Sympetrum striolatumLe sympétrum fascié (Sympetrum striolatum). Cette espèce se distingue de plusieurs autres Sympetrum oranges par le thorax qui alterne plaques rougeâtres et jaunâtres. La femelle est brun-gris. Le sympétrum fascié est très commun dans les petits ruisseaux méditerranéens, où il reste actif toute l'année avec des accouplements en plein hiver ! Répandu de l'Europe à l'Asie de l'Ouest, il est présent partout en France.

 

 

 

Famille : Coenagrionoidae

 

Ischnura elegansL'agrion élégant (Ischnura elegans). Cette petite demoiselle possède un abdomen noir avec l'extrémité bleu ciel. La coloration est très variable, en particulier chez les femelles (ici une immature avec un thorax violet). Cette espèce fréquente les étangs avec roselières. On la rencontre de l'Europe au Japon, et dans toute la France sauf en Corse, où elle est remplacée par l'agrion de Gené (Ischnura genei).

 

 

Ceriagrion tenellumL'agrion délicat (Ceriagrion tenellum). Cette minuscule demoiselle se distingue par son corps rouge uniforme, ses pattes rousses et son thorax cuivré, caractères qui la différencient de la petite nymphe à corps de feu (Pyrrhosoma nymphula), seule autre petite espèce rouge de nos régions. Elle est répandue en Afrique du Nord et dans une majeure partie de l'Europe occidentale, ainsi que dans toute la France jusqu'à 1000 m d'altitude.

 

 

Pyrrhosoma nymphulaLa petite nymphe au corps de feu (Pyrrhosoma nymphula).  Cette demoiselle possède un corps rouge, un thorax rayé, et des ptérostigmas noirs. Elle fréquente surtout les eaux stagnantes, du niveau de la mer jusqu'à 2400 m d'altitude. On la rencontre de l'Europe à l'Iran, et partout en France.

 

 

 

Famille : Lestidae

 

Chalcolestes viridisLe leste vert (Chalcolestes viridis). Cette jolie espèce s'identifie à son corps vert cuivré et à ses ptérostigmas jaunes. On la rencontre souvent au bord des petits ruisseaux méditerranéens, où elle peut rester active toute l'année si l'hiver est doux. Distribuée en Europe occidentale et centrale ainsi qu'au Maghreb, elle se rencontre en France sur tout le territoire.

 

 

Lestes barbarus

Le leste sauvage (Lestes barbarus). Cet autre leste possède un occiput (zone derrière les yeux) bicolore vert et crème, et  des ptérostigmas bicolores. Il s'agit d'une espèce oportuniste et très adaptable. Présente de l'Europe à la Mongolie, elle est répandue dans toute la France.

 

 

 

Famille : Platycnemididae

 

Platycnemis acutipennis

L'agrion orangé (Platycnemis acutipennis). C'est notre seul zygoptère au corps franchement orangé. Chez nous, il se rencontre localement le long des petits ruisseaux méditerranéens. Endémique du Sud-Ouest de l'Europe (France et Péninsule Ibérique), cet agrion est présent en France dans une moitié Sud-Ouest.

 

 

 

 

Les Orthoptères

Cette ordre regroupe les criquets (caelifères), et les grillons et sauterelles (ensifères). Environ 200 espèces sont présentes dans l'Hexagone.

Famille : Acrididae

 

Anacridium aegyptiumLe criquet égyptien (Anacridium aegyptium). Ce criquet, l'une de nos plus grandes espèces, atteint 7 cm de long. Ses yeux rayés sont caractéristiques. La couleur du corps est grise ou brune. Cette espèce produit lors du vol un claquement caractéristique. Elle est commune dans les maquis chauds près de littoral, dans le sud-est de la France et en Corse. Le criquet égyptien est présent dans la zone méditerranéenne et en Asie de l'ouest.

 

 

 

Locusta cinerascens

Le criquet cendré (Locusta cinerascens). Cette autre grande espèce fréquente les mêmes milieux que le criquet égyptien, tout en étant nettement moins fréquente. Les yeux non rayés et la couleur souvent verte permettent de l'identifier. Cette espèce est présente, en France, dans le Sud-Est (Corse comprise).

 

 

Aiolopus puissantiL'aïolope de Kénitra (Aiolopus puissanti). Cette espèce élancée vole particulièrement bien. Le mâle, représenté ici, est plus petit que la femelle. L'aïolope de Kénitra fréquente les lieux secs et sablonneux, près du littoral. Elle est présente en Europe de l'Ouest (France, Espagne, Portugal, Canaries) et au Maroc. En France, elle s'observe uniquement sur le littoral méditerranéen, Corse comprise.

 

 

Acrotylus insubricusL'oedipode grenadine (Acrotylus insubricus). Cette petite espèce se rencontre sur les sols sablonneux. Elle se distingue de l'oedipode occidentale (Acrotylus fischeri), notamment par son allure plus élancée. Les deux espèces ont la base des ailes teintée de rose. L'oedipode grenadine est présente en Europe, Afrique et Asie. En France, on la rencontre sur le littoral méditerranéen et au sud du littoral Atlantique.

 

 

Calliptamus barbarusLe caloptène ochracé (Calliptamus barbarus). Plusieurs espèces du genre Calliptamus se rencontrent en France dans les milieux secs près du littoral méditerranéen. On considère que seuls les mâles peuvent être identifiés avec certitude, grâce à la forme de leur pénis ! La femelle représentée ici appartient probablement à C. barbarus, car les bords de ses élytres sont longuement parallèles. Il s'agit de la forme marginella, très contrastée. Cette espèce est présente dans une majeure partie de la France, à l'exception du Nord. Elle est protégée en région Ile-de-France.

 

 

Ramburiella hispanicaLe criquet des Ibères (Ramburiella hispanica). Ce criquet est caractérisé par la ligne blanche qui parcourt sa tête, son pronotum et son dos. Le mâle, représenté ici, est bien plus petit que la femelle. Cette espèce fréquente les milieux secs et rocailleux, proches du littoral. Elle est présente en France et Espagne, et en Afrique du Nord. Chez nous, elle est restreinte au littoral méditerranéen.

 

 

Ramburiella hispanicaLarve de criquet des Ibères (Ramburiella hispanica).

 

 

 

Famille : Pyrgomorphidae

 

Pyrgomorpha conicaLe criquet printanier (Pyrgomorpha conica). Ce petit criquet mesure environ 2 cm. Il s'identifie aisément à sa tête conique et à ses antennes épaisses. L'individu représenté ici est une femelle adulte. On rencontre ce criquet dans les lieux secs, souvent sur terrain acide. Les larves, minuscules, peuvent être observées en hiver. Le criquet printanier est largement distribué de l'Europe Méridionale jusqu'à l'Asie de l'Ouest. En France, il n'est présent que sur la frange litorale méditerranéenne.

 

 

 

Famille : Tetrigidae

 

Paratettix meridionalisLe tétrix méridional (Paratettix meridionalis). Ce criquet miniature ne mesure qu'un centimètre. Très mimétique, il est particulièrement difficile à repérer. On l'identifie à ses yeux rapprochés et à la longueur du pronotum, qui est caréné et dépasse largement le corps. On rencontre ce Tétrix dans les zones sablonneuses à proximité des cours d'eau, fréquemment en compagnie du tétrix déprimé (Tetrix depressa) illustré ci-dessous. Il est présent dans une moitié Sud de la France.

 

 

Tetrix depressaLe tétrix déprimé (Tetrix depressa). Chez cette espèce, le pronotum est large et évasé, et présente une carène médiane formant une bosse vers l'avant. Le tétrix déprimé est également présent dans une moitié Sud de la France.

 

 

 

Famille : Mogoplistidae

 

Arachnocephalus vestitusLe grillon des cistes (Arachnocephalus vestitus). Ce grillon minuscule, très discret, fait entre 6 et 8 mm de long. Son corps cylindrique est caractéristique. On l'observe dans les arbustes, haies, ... Distribué en Europe méridionale jusqu'à la Turquie, il est restreint chez nous à la bordure méditerranéenne.

 

 

 

Famille : Tettigoniidae

 

Tylopsis lilifoliaLe phanéroptère liliacé (Tylopsis lilifolia). Cette sauterelle gracile mesure entre 12 et 25 mm de long. Les antennes sont blanches, très longues et fines, et les pattes postérieures sont démesurées. Elle apprécie les fourrés secs. Elle se rencontre dans toute l'Europe méridionale jusqu'au Sud de la Russie. En France, elle est présente dans le Sud.

 

 

Phaneroptera nanaLe phanéroptère méridional (Phaneroptera nana). Cette petite sauterelle de 15 mm de long environ présente des lobes du pronotum plus hauts que longs, ce qui permet de la différencier du phanéroptère commun (Phaneroptera falcata). On la rencontre dans les milieux chauds avec fourrés. Elle possède une large distribution mondiale, et est présente en France dans une majeure partie du territoire à l'exception du Nord.

 

 

Ruspolia nitidulaLe conocéphale gracieux (Ruspolia nitidula). Cette belle espèce mesure de 20 à 30 mm. Le corps est le plus souvert vert, parfois brun. La tête conique est caractéristique. Le conocéphale gracieux fréquente les prairies thermophiles jusqu'à 1300 m d'altitude. Distribué surtout en Europe méridionale, il se rencontre sur la majorité du territoire Français. Il est protégé en région Ile-de-France.

 

 

Pholidoptera femorataLa pholidoptère précoce (Pholidoptera femorata). Cette sauterelle assez massive mesure de 20 à 30 mm de long. Elle ne peut être confondue qu'avec la decticelle trompeuse (Pholidoptera fallax), présente en France uniquement dans les Alpes-Maritimes, dont elle se distingue chez la femelle par son oviscapte long, et chez le mâle par ses élytres courts présentant une tache apicale blanche. Elle fréquente les prairies thermophiles, jusqu'à 1300 m d'altitude environ. On la rencontre en Europe méridionale de la France à la Grèce, et chez nous dans le Sud.

 

 

Rhacocleis poneliLa decticelle Varoise (Rhacocleis poneli). Cette belle sauterelle de 20-25 mm de long possède de très longues pattes postérieures, avec les fémurs marqués d'une large strie noire. Découverte seulement en 1983 dans le Var, cette endémique Française apprécie les milieux thermophiles de basse altitude avec végétation bien développé. Présente sur le littoral méditerranéen, et localement sur la façade Atlantique, elle semble en expansion dans la moitié Sud de la France.

 

 

Sepiana sepiumLa decticelle échassière (Sepiana sepium). Une jolie sauterelle de taille moyenne bien caractérisée par la face couleur acajou chez les deux sexes et le liseré blanc du bord du pronotum. Elle se rencontre dans les milieux thermophiles avec végétation fournie. Elle est distribuée en Europe méridionale, de la France à la Turquie. En France, on la rencontre près de la Méditerranée et sur la façade Atlantique, de la Vendée à la Gironde.

 

 

Yersinella raymondiiLa decticelle frêle (Yersinella raymondii). Cette petite espèce mesure de 12 à 16 mm, avec une coloration brune et une bande plus claire sur le dos. Elle se rencontre dans les fourrés thermophiles, généralement en-dessous de 1000 m d'altitude. Une espèce très similaire, la decticelle Italienne (Yersinella beybienkoi), est plus montagnarde. La decticelle frêle est présente en Europe méridionale de la France aux Balkans. En France, elle se rencontre dans un tiers Sud du pays.

 

 

 

Les Mollusques

Famille : Chondrinidae

 

Solatopupa cianensis

Le maillot des pélites (Solatopupa cianensis). Ce petit escargot mesure moins d'un centimètre de long. Il est endémique des gorges de Daluis et du Cians dans les Alpes-Maritimes. Il se rencontre dans les parois verticales de pélites, roches rouges caractéristiques de ces gorges. Cette espèce est protégée en France, et figure sur la liste rouge nationale avec la mention ''quasi-menacée''.

 

 

 

 

 L'étage montagnard 

Les Alpes méridionales possèdent une riche biodiversité, notamment du fait du recouvrement des influences alpine et méditerranéenne. Cet effet est particulièrement marqué dans les massifs de moyenne montagne situés non loin de la mer, comme les Préalpes de Grasse.

 

Haute vallée du BoréonHaute vallée du Boréon, Parc National du Mercantour.

 

 

Lacs de gialorguesLacs de Gialorgues, Parc National du Mercantour.

 

 

 

  La faune 

 

Les Mammifères

 

Famille : Bovidae

 

Capra ibex

Le bouquetin des Alpes (Capra ibex). Ce magnifique animal emblématique des Alpes a bien failli disparaitre au 19ème siècle, victime de la chasse. Les populations ont heureusement pu se reconstituer grâce au noyau survivant dans le Parc national du Grand Paradis (Italie), et par des programmes de réintroduction comme dans le Parc du Mercantour Français et le Parco naturale delle Alpi Marittime Italien. Le bouquetin est un animal placide, qui apprécie le calme et les siestes sur les crêtes rocheuses et les vires de falaises. Il figure sur la liste rouge nationale avec la mention ''quasi-menacé'', et est protégé sur l'ensemble du territoire.

 

 

Capra ibexJeune bouquetin (Capra ibex) mâle.

 

 

 

Les Reptiles

Famille : Colubridae

 

Coronella austriaca

La coronelle lisse (Coronella austriaca). Cette petite couleuvre se distingue de la coronelle Girondine (Coronella girondica) notamment par la présence d'une ligne sombre entre l'oeil et la narine. Les deux espèces sont des grandes consommatrices de lézards. Beaucoup plus tolérante au froid que C. girondica, C. austriaca se rencontre chez nous en montagne (cet individu a été photographié à 2400 m d'altitude). Distribué dans toute l'Europe jusqu'en Russie, ce serpent se rencontre un peu partout en France. Il est intégralement protégé.

 

 

 

 

Les Amphibiens

Famille : Ranidae

 

Rana temporariaLa grenouille rousse (Rana temporaria). C'est la grenouille qui atteint les plus hautes altitudes, jusqu'à 3000 m dans les Alpes. Elle s'observe fréquemment en été sur les berges des petits lacs alpins. Répandue en Europe jusqu'en Sibérie, elle est présente dans toute la France (sauf en Corse). Elle est protégée au niveau national.

 

 

 

Famille : Salamandridae

 

Ichthyosaura alpestrisLe triton alpestre (Ichthyosaura alpestris). Ce triton se rencontre aussi bien en plaine qu'en montagne, où il atteint les 3000 m d'altitude. En montagne, on le rencontre souvent dans des lacs ou des mares de tourbières sans végétation aquatique. Ce triton n'est pas présent dans les Alpes-Maritimes et le Var, les stations les plus proches étant situées en Ubaye (Alpes-de-Haute-Provence). Cette espèce se rencontre en Europe jusqu'en Ukraine. Elle est protégée en France.

 

 

 

 

Les Coléoptères

Famille : Carabidae

 

Cicindela gallicaLa cicindèle des Alpes (Cicindela gallica). Il s'agit de notre seule cicindèle véritablement montagnarde, qui se rencontre dans les pelouses alpines à partir de 2000 m d'altitude. Elle est peu variable, verte avec quelques taches blanches. Elle est endémique de l'arc alpin.

 

 

Cicindela hybridaLa cicindèle hybride (Cicindela hybrida). Cette espèce se rencontre souvent sur les plages sablonneuses des rivières de montagne. Son corps est sombre, avec des taches blanches flexueuses sur les élytres. Présente de l'Europe à la Sibérie, cette cicindèle s'observe en France notamment dans les Alpes et sur la façade Atlantique.

 

 

Carabus solieriLe carabe de Solier (Carabus solieri subsp. solieri). Ce magnifique carabe se distingue par ses élytres verts avec des côtes bleues. Deux autres sous-espèces (C. solieri bonnetianus et C. solieri clairi) ont la couleur de fond des élytres bleue violacée, parfois presque noire. C. solieri solieri est restreint aux Alpes-Maritimes, aux Alpes-de-Haute-Provence et à une partie des Hautes-Alpes. Le carabe de Solier est protégé en France.

 

 

 

Famille : Chrysomelidae

 

Chrysochus asclepiadeus

La chrysomèle du dompte-venin (Chrysochus asclepiadeus). Cette belle chrysomèle bleue s'observe exclusivement sur le dompte-venin officinal (Vincetoxicum hirundinaria). Assez largement distribuée en Europe, elle semble peu commune en France et présente notamment dans les Alpes-de-Haute-Provence, l'Isère, l'Ain, le Jura et les Pyrénées-Orientales.

 

 

 

Famille : Meloidae

 

Lytta vesicatoriaLa mouche d'Espagne (Lytta vesicatoria). Ce coléoptère d'un vert brillant mesure environ 2 cm de long. Les adultes se nourissent notamment de feuilles de frêne. Comme de nombreux Méloidés, cette espèce peut exuder un produit irritant par ses articulations lorsqu'elle est attaquée. Chez Lytta vesicatoria, cette substance toxique et irritante contient de la cantharidine, connue depuis l'Antiquité pour ses propriétés supposées aphrodisiaques. La ''mouche d'Espagne'' possède une large distribution en Europe, Asie et Afrique. En France, on la rencontre çà et là jusqu'à plus de 2000 m d'altitude.

 

 

 

 

Les Lépidoptères

Famille : Hesperiidae

 

Pyrgus cacaliaeL'hespérie du pas-d'âne (Pyrgus cacaliae). Ce Pyrgus se distingue par des taches blanches minuscules sur le recto des ailes antérieures, et des taches très diffuses sur le recto des ailes postérieures. Il fréquente les milieux humides en montagne, avec un optimum vers 2200 m d'altitude. Il est distribué dans les Pyrénées, l'Arc Alpin et les Carpathes.

 

 

 

Famille : Lycaenidae

 

Polyommatus damonLe sablé du sainfoin (Polyommatus damon). Cette jolie espèce se distingue par la strie blanche du revers et par le dessus bleu vif du mâle. Le dessus de la femelle (représentée ici) est brun. Une espèce proche, le sablé Provençal (Polyommatus ripartii), se rencontre dans le Sud-Est de la France. Le sablé du sainfoin possède une distribution vaste mais très morcelée. En France, il se rencontre surtout en montagne (Alpes et Pyrénées).

 

 

Lycaena virgaureaeLe cuivré de la verge-d'or (Lycaena virgaureae). Ce cuivré s'observe dans les prairies et lisières fleuries, de 800 m à 2400 m d'altitude. Le dessus du mâle (représenté ici) est orange vif, le dessous des ailes postérieures présente quelques taches blanches caractéristiques. Les chenilles se nourrissent d'oseilles (Rumex sp.). Présent à travers toute l'Europe jusqu'à la Turquie et la Russie, ce papillon se rencontre en France dans une moitié Sud-Est.

 

 

Lycaena hippothoeLe cuivré écarlate (Lycaena hippothoe). Cet autre cuivré se rencontre dans les prairies humides de 1200 m à 2400 m d'altitude. Le dessus du mâle est d'un rouge-orangé plus intense que chez L. virgaureae, et le dessous des ailes postérieures est sans taches blanches. Les chenilles se nourrissent également d'oseilles. Distribué à travers toute l'Europe jusqu'à la Russie, ce papillon se rencontre en France dans une moitié Sud-Est.

 

 

 

Famille : Nymphalidae

 

Boloria graeca

Le nacré des Balkans (Boloria graeca). Cette belle espèce peu commune s'identifie notamment à l'apex anguleux des ailes postérieures. Elle fréquente les pelouses alpines rocailleuses de 1600 à 2400 m d'altitude environ. La distribution mondiale de ce papillon est restreinte, avec d'une part les montagnes des Balkans et d'autre part une population isolée dans les Alpes du Sud (sous-espèce tendensis).

 

 

Euphydryas cynthia

Le damier des alpages (Euphydryas cynthia). Ce damier au vol rapide se rencontre dans les pelouses alpines, généralement au-dessus de 2200m d'altitude. Cette espèce présente un dimorphisme sexuel très important, puisque le mâle (représenté sur cette photo) arbore un motif frappant de taches blanches et oranges sur fond noir, tandis que la femelle présente le damier orange et noir habituel. Le damier des alpages est présent dans tout l'arc alpin.

 

 

Euphydryas intermediaLe damier du chèvrefeuille (Euphydryas intermedia). Ce papillon aux couleurs contrastées ressemble au damier du frêne (Euphydryas maturna), mais vit dans un biotope très différent : les clairières sur les pentes à bosquets d'aulne vert, aux alentours de 1800 m d'altitude. Sa chenille se nourrit sur le chèvrefeuille bleu (Lonicera caerulea). Ce papillon se rencontre en Europe dans l'Arc Alpin, ainsi qu'en Sibérie. En France, il se recontre essentiellement dans les Alpes du Nord. Une seule localité est connue en région PACA. Il figure sur la liste rouge nationale sous la mention ''vulnérable''.

 

 

Erebia avernensisLe moiré lustré (Erebia arvernensis). Ce papillon fait partie des 17 espèces de moirés présentes en PACA. Comme souvent dans le genre Erebia, il présente des reflets cuivrés sur le dessus des ailes. Il vole sur les pelouses alpines sèches, avec un optimum vers 2200 m d'altitude. Distribué du nord de l'Espagne aux Balkans, il se rencontre en France dans les Pyrénées et les Alpes.

 

 

Oeneis glacialisLe chamoisé alpin (Oeneis glacialis). Ce Satyrinae peu commun se reconnaît notamment aux nervures blanches du revers des ailes postéérieures. Il fréquente les pelouses rocailleuses pentues vers 2200 m d'altitude. Il se pose fréquemment au sol pour se réchauffer au soleil. Il est endémique des Alpes.

 

 

 

Famille : Papilionidae

 

Parnassius apolloL'apollon (Parnassius apollo). Ce papillon montagnard est l'un des plus gros papillons diurnes d'Europe. Il se rencontre au-dessus de 1000 m, dans les pentes rocailleuses sèches où il plane avec légèreté. Sa chenille consomme diverses espèces d'orpins (Sedum sp.). L'apollon possède une distribution mondiale très vaste, de l'Europe à l'Asie. En France, où il est menacé dans plusieurs régions, il est intégralement protégé.

 

 

 

Famille : Pieridae

 

Euchloe simploniaLa piéride du Simplon (Euchloe simplonia). Cette piéride vole dans les pelouses alpines, typiquement au-dessus de 1500 m d'altitude. Une espèce proche, le marbré de Cramer (Euchloe crameri), se rencontre en plaine. La piéride du Simplon est distribuée dans l'Arc Alpin, les Pyrénées et les Monts Cantabriques (Espagne).

 

 

 

Famille : Crambidae

 

Pyrausta cingulata

L'ennychie zone blanche (Pyrausta cingulata). Ce joli petit papillon se désaltère sur la boue d'un lac de montagne. En région PACA, il est surtout observé dans l'arc Alpin.

 

 

 

Famille : Erebidae

 

Amata phegea

Le sphinx du pissenlit (Amata phegea). Ce petit papillon rapelle une zygène par sa morphologie. Une autre espèce proche, la syntomie tyrolienne (Amata marjana), qui serait absente des Alpes-Maritimes, peut être différentiée par des détails de l'ornementation des ailes. Le sphinx du pissenlit se rencontre sur les pentes sèches rocailleuses et éboulis, vers 1200-1400 m d'altitude. Il est présent de l'Espagne à la Turquie et à l'Ukraine. En France, il est restreint au sud des Alpes.

 

 

Arctia plantaginis

L'écaille du plantain (Arctia plantaginis). Cette petite écaille se rencontre en montagne, dans une moitié Est de la France. Elle possède une vaste distribution mondiale, à travers l'Europe, la Russie et l'Amérique du Nord.

 

 

 

Famille : Sphingidae

 

Hyles euphorbiaeLa chenille du sphinx de l'euphorbe (Hyles euphorbiae). Cette chenille spectaculaire se rencontre sur les versants montagnards secs et ensoleillés où pousse sa plante nourricière, l'euphorbe petit-cyprès (Euphorbia cyparissias). Ses couleurs vives avertissent les prédateurs éventuels de sa toxicité. Le sphinx de l'euphorbe est présent du sud de l'Europe jusqu'en Asie centrale. Il se rencontre en France dans une grande partie du territoire.

 

 

Agrius convolvuliLe sphinx du liseron (Agrius convolvuli). Ce gros sphinx s'observe parfois au crépuscule, butinant les fleurs en plein vol. Bien qu'en régression, on le rencontre encore assez souvent dans les villages fleuris des vallées de montagne. Dérangé, il expose son abdomen rayé de rose pour faire fuir les prédateurs, comme sur cette photo. Cette espèce, qui possède une distribution mondiale très étendue, est migratrice dans la majorité de l'Europe. Elle est observée un peu partout en France.

 

 

 

Famille : Zygaenidae

 

Zygaena exulansLa zygène des sommets (Zygaena exulans). C'est notre seule zygène franchement alpine, qui peut atteindre 3700 m d'altitude dans les Alpes. Son optimum se trouve aux alentour de 2400 m. Par temps frais, elle présente un vol caractéristique au ras du sol, où elle se pose dés que le soleil se cache. Cette espèce se rencontre dans les Pyrénées, l'Arc Alpin, la Scandinavie, ainsi qu'en Russie et Mongolie.

 

 

Zygaena exulans

Chenilles de zygène des sommets (Zygaena exulans). Ces chenilles polyphages sont souvent en activité juste après la fonte des neiges.

 

 

Zygaena minos / purpuralisLa zygène pourpre (Zygaena purpuralis) / La zygène diaphane (Zygaena minos). Ces deux espèces, indifférentiables sans examen des genitalia, s'identifient à la tache rouge médiane se terminant en forme d'éventail (ce qui les différencie de la zygène de la Vésubie Z. brizae). Dans les Alpes-Maritimes, il semblerait que Z. purpuralis soit nettement plus répandu et se rencontre souvent à plus haute altitude que Z. minos (optimum à 1800 m contre 1000 m). En France, ces deux espèces sont surtout présentes dans la moitié Est.

 

 

 

Les Odonates

Famille : Aeshnidae

 

Aeschna juncea

L'aeschne des joncs (Aeshna juncea). Cette grande libellule se rencontre chez nous en montagne, dans les lacs alpins peu profonds et les tourbières, jusqu'à 2500 m d'altitude. Les deux bandes bleues sur le thorax sont caractéristiques. Sa distribution mondiale englobe l'Europe Centrale et Septentrionale, l'Asie et l'Amérique du Nord. En France, on la rencontre dans une moitié Sud-Est du pays.

 

 

Enallagma cyathigerumL'agrion porte-coupe (Enallagma cyathigerum). Cette petite demoiselle d'un bleu éclatant doit son nom au dessin noir présent sur le dos du second segment abdominal chez le mâle. Dans le Sud de la France, on la rencontre plutôt en montagne, jusqu'à 2500 m d'altitude. Elle possède une vaste distribution mondiale et est présente partout en France (rare en Corse).

 

 

 

Les Orthoptères

Les Alpes méridionales abritent un nombre important d'espèces d'orthoptères, dont certaines de distribution très réduite.

Famille : Tettigoniidae

 

Anonconotus mercantouriL'analote du Mercantour (Anonconotus mercantouri) femelle. Les Analotes sont des sauterelles alpines, dont plusieurs espèces d'identification malaisée sont présentes dans les montagnes du sud-est de la France. L'analote du Mercantour se distingue notamment par ses élytres (très courts) brunâtres et non pas clairs. Elle fréquente les pelouses rocailleuses au-dessus de 2000 m. Cette espèce micro-endémique possède une distribution extrêmement restreinte, dans quelques vallées de Haute-Vésubie.

 

 

Anonconotus mercantouri

Mâle d'analote du Mercantour (Anonconotus mercantouri). Beaucoup plus petit que la femelle, le mâle est de couleur noirâtre.

 

 

Anonconotus occidentalisL'analote Piémontaise (Anonconotus occidentalis). Cette autre espèce se distingue par des élytres jaune clair qui, chez les femelles, sont en général totalement masqués par le pronotum (la plaque qui protège le dessus du thorax) : ils ne sont donc pas visibles ! Le corps est vert ou brun. L'analote Piémontaise fréquente les mêmes milieux que l'espèce précédente. Elle ne se rencontre qu'en Italie et, en France, dans les Hautes-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence et Alpes-Maritimes.

 

 

Anonconotus occidentalisMâle d'analote Piémontaise (Anonconotus occidentalis).

 

 

Anonconotus ligustinusL'analote Ligure (Anonconotus ligustinus). Chez cette espèce, à la différence de la précédente, les élytres jaune clair des femelles sont généralement très courts mais visibles. Elle n'est présente que localement de part et d'autre de la frontière Italienne, dans les Alpes-Maritimes du côté Français. Avec une distribution très restreinte, elle figure sur les listes rouges mondiale et européenne sous la rubrique ''en danger''.

 

 

Anonconotus ghilianiiL'analote noirâtre (Anonconotus ghilianii). C'est la quatrième espèce d'analote que l'on peut rencontrer dans les Alpes-Maritimes. Elle s'identifie facilement à ses élytres (bien visibles) à l'extrémité d'un jaune très clair, presque blanc. Les femelles sont vertes ou brunes. Cette espèce se rencontre dans les Alpes, dans les pelouses rocailleuses à partir de 1600 m d'altitude.

 

 

Tettigonia cantansLa sauterelle cymbalière (Tettigonia cantans). Cette grosse sauterelle se distingue par sa couleur verte avec une bande sombre sur le dos. Elle fréquente les haies et prairies en montagne. Son chant est particulièrement bruyant, d'où son nom. Elle est distribué de l'ouest de l'Europe jusqu'au sud de la Russie. On la rencontre en France dans une moitié Sud-Est du territoire.

 

 

 

Famille : Acrididae

 

Podisma dechambreiAccouplement de miramelles Ligures (Podisma dechambrei). Ce criquet montagnard se distingue de la miramelle des moraines (Podisma pedestris) par ses élytres encore plus courts, qui n'atteignent pas le bord du second segment abdominal (tergite). Une troisième espèce, la miramelle du Ventoux (Podisma amedegnatoae), a également des élytres atteignant le deuxième tergite, mais les femelles ont également une paire de points noirs sur chaque tergite. De distribution mondiale très restreinte (Ligurie en Italie, Hautes-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence et Alpes-Maritimes en France), cette espèce peut cependant être assez abondante comme dans le Mercantour.

 

 

Epipodisma pedemontanaLa miramelle Piémontaise (Epipodisma pedemontana subsp. waltheri). Ce criquet d'assez petite taille se distingue par l'absence totale d'ailes, sa belle couleur verte et la bande noire qui borde ses flancs. La femelle, représentée ici, est plus trapue que le mâle et un peu moins colorée. On rencontre cette espèce dans les pelouses d'altitude. Très localisée, elle est cantonnée de part et d'autre de la frontière Franco-Italienne, des Alpes-de-Haute-Provence jusqu'à la Savoie. Elle figure sur la liste rouge Européenne avec la mention ''quasi-menacée''.

 

 

Melanoplus frigidusLa miramelle des frimas (Melanoplus frigidus subsp. frigidus). Cette petite espèce se reconnaît à ses élytres courts mais jointifs, à la différence de ceux des Podisma. Elle fréquente les pelouses rocailleuses à haute altitude. Restreinte aux Alpes, elle se rencontre en France de la Haute-Savoie aux Hautes-Alpes.

 

 

Chorthippus apricarius

Le criquet des adrets (Chorthippus apricarius). Ce criquet s'identifie au champ médian élargi des élytres, qui sont souvent mouchetés de noir, et à sa couleur jaunâtre. On le rencontre surtout en montagne, à proximité d'arbustes. Il est présent en France surtout au-dessus de 1000 m d'altitude, dans les Pyrénées et les Alpes.

 

 

Arcyptera fuscaLe criquet bariolé (Arcyptera fusca). Ce grand et beau criquet aux couleurs vives porte bien son nom. On le rencontre sur les pentes herbeuses bien exposées, au-dessus de 1500 m d'altitude. Distribué de l'Europe méridionale jusqu'au sud de la Russie, il est présent en France dans un tiers Sud du pays.

 

 

Gomphocerus sibiricusLe gomphocère des alpages (Gomphocerus sibiricus). Ce criquet est souvent celui rencontré aux plus hautes altitudes, jusqu'à 3000 m. Le mâle est facilement reconnaissable, avec son pronotum bossu et ses tibias antérieurs curieusement renflés. Cette espèce fréquente les pelouses alpines rocailleuses. Elle est présente dans les Pyrénées, l'Arc Alpin, les Balkans, et en Russie.

 

 

Omocestus viridulusLe criquet verdelet (Omocestus viridulus). Ce criquet, surtout montagnard en France, se rencontre notamment dans les alpages. Il est distribué dans toute l'Europe jusqu'en Russie, et présent dans une grande partie de la France sauf sur la façade Atlantique.

 

 

Stauroderus scalaris

Le criquet jacasseur (Stauroderus scalaris). Les mâles de cette espèce possèdent des élytres enfumés, avec un motif de nervures en ''échelle'' caractéristique. Ils émettent en volant un crissement typique. Ce criquet montagnard apprécie les pentes sèches avec des herbes hautes. Distribué de l'Europe méridionale au sud de la Russie, il se rencontre en France dans une moitié Sud-Est du pays.

 

 

Stenobothrus nigromaculatusLe sténobothre bourdonneur (Stenobothrus nigromaculatus). Chez ce criquet, la stigma (tache noire et blanche sur les élytres visible sur cette photo) est située près de l'extrémité de l'élytre. Les antennes sont coudées chez les deux sexes, mais ce critère est plus marqué chez le mâle. La femelle, représentée ici, possède des élytres bien plus courts que l'abdomen. Le sténobothre bourdonneur apprécie les pentes sèches, généralement en montagne. Il est présent localement à travers l'Europe Centrale et du Sud.

 

 

Stenobothrus rubicundulusLe sténobothre alpin (Stenobothrus rubicundulus). Les mâles de cette espèce de petite taille ont des larges élytres noirs avec une stigma (tache blanche) située au milieu. L'abdomen est rouge-orangé, les tibias postérieurs rouges, le pronotum et la tête verdâtres ou gris. La présence de ce criquet sur les pentes sèches et rocailleuses se détecte au bourdonnement continu émis par les mâles, soit au sol soit en volant sur place. Ce criquet est présent dans l'Arc Alpin et les Balkans. En France, où il est généralement localisé, il se rencontre dans les Alpes de la Savoie aux Alpes-Maritimes.

 

 

Stenobothrus cotticusLe sténobothre cottien (Stenobothrus cotticus). Cette espèce est de la même taille que la précédente, mais son abdomen et ses tibias postérieurs sont jaunâtres et non pas rouges. Elle fréquente les pelouses rocailleuses au-dessus de 2400 m d'altitude. Endémique du Sud-Ouest des Alpes, rare et très localisée, elle est présente en France dans les Hautes-Alpes, les Alpes-de-Haute-Provence et les Alpes-Maritimes. Elle figure sur les listes rouges mondiale et Européenne avec la mention ''quasi-menacée''.

 

 

 

 

 La flore 

Famille : Aspleniaceae

 

Asplenium jahandiezii new 70La doradille du Verdon (Asplenium jahandiezii). Cette petite fougère est endémique des Gorges du Verdon, où elle pousse dans les baumes et les surplombs rocheux, généralement à l'ombre. On distingue la doradille du Verdon d'autres fougères poussant dans le même type de milieu par ses rosettes vert clair et les segments de ses feuilles quadrangulaires. Cette espèce, de distribution extrêmement réduite, est protégée au niveau national. Elle est figure sur la liste rouge nationale avec la mention "quasi menacée".

 

 

 

Famille : Asteraceae

 

Artemisia genipiLe génépi noir (Artemisia genipi). Cette armoise se distingue par ses petits capitules de fleurs jaunes peu ouverts et distribués le long de la tige, avec des bractées bordées de noir. Elle pousse sur les crêtes et les rocailles à haute altitude, typiquement au-dessus de 2500 m. On la rencontre dans l'Arc Alpin et les Pyrénées.

 

 

Artemisia glacialisLe génépi des glaciers (Artemisia glacialis). Cette autre armoise se reconnaît à ses comparativement gros capitules jaunes regroupés en fin de tige. Elle pousse dans les mêmes habitats que l'espèce précédente. On la rencontre également dans l'Arc Alpin et les Pyrénées.

 

 

Achillea erba-rottaL'achillée herbe trouée (Achillea erba-rotta). Cette achillée s'identifie à ses feuilles entières et dentées (pour la sous-espèce erba-rotta, représentée ici), et à ses capitules blancs avec les bractées bordées de noir. La sous-espèce moschata possède des feuilles divisées. Cette plante affectionne les rocailles siliceuses à haute altitude. Plutôt rare, elle se rencontre en France dans la Vanoise d'une part, et du Queyras au Mercantour d'autre part. Elle est protégée dans les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence.

 

 

Berardia lanuginosa

Le bérardia laineux (Berardia lanuginosa). Cette plante spectaculaire forme de grosses rosettes (40 cm de diamètre) de feuilles blanchâtres, portant de grandes fleurs jaune pâle. C'est une spécialiste des éboulis de haute altitude. Cette relicte alpine ne se rencontre pratiquement qu'en France, de l'Isère aux Alpes-Maritimes. Elle s'observe aussi dans le Piémont Italien. Elle est protégée chez nous au niveau national.

 

 

Leontopodium nivaleL'edelweiss des neiges (Leontopodium nivale). C'est probablement la plus emblématique des fleurs alpines. Elle ne peut être confondue. Elle se rencontre souvent dans les pelouses calcaires, à partir de 1600 m d'altitude. En France, elle est présente essentiellement dans les Alpes et les Pyrénées. Elle est protégée dans l'Isère et dans la Drôme.

 

 

Adenostyles leucophyllaL'adénostyle à feuilles blanches (Adenostyles leucophylla). Cette grande plante se reconnaît à ses capitules roses et à ses larges feuilles blanchâtres, qui sont consommées par les bouquetins. Elle pousse dans les éboulis aux étages subalpin et alpin, de la Savoie aux Alpes-Maritimes.

 

 

Aster alpinusL'aster des alpes (Aster alpinus). Cette belle espèce s'identifie immédiatement à ses grands capitules violets à coeur jaune. Elle pousse dans les pelouses rocailleuses calcaires. Elle se rencontre en France dans les Alpes, le Massif Central et les Pyrénées. Elle est protégée en région Franche-Comté.

 

 

 

Famille : Campanulaceae

 

Phyteuma globulariifolium subsp pedemontanum

La raiponce du Piémont (Phyteuma globulariifolium subsp. pedemontanum). Cette petite raiponce pousse dans les fissures de rochers à haute altitude. Elle est présente dans l'arc Alpin et dans les Pyrénées.

 

 

 

Famille : Crassulaceae

 

Sempervivum montanum new 70La joubarbe des montagnes (Sempervivum montanum). Cette plante grasse se rencontre dans les montagnes du sud de l'Europe, sur sols siliceux. On la reconnaît  à ses grosses rosettes évoquant un artichaut et à ses grosse fleurs roses. En France, elle est présente dans les Alpes et les Pyrénées.

 

 

Sempervivum allionii

La joubarbe d'Allioni (Sempervivum globiferum subsp. allionii). Cette curieuse joubarbe s'identifie au premier coup d'oeil à ses fleurs jaune pâle en tube. Les rosettes de feuilles sont également d'un vert jaunâtre caractéristique. La joubarbe d'Allioni se rencontre en général dans les pelouses rocailleuses en terrain acide, vers 2000 m d'altitude. La distribution de cette espèce est restreinte à la France, l'Italie et l'Autriche. En France, elle est présente uniquement dans les Alpes-de-Haute-Provence et les Alpes-Maritimes. Elle est protégée en PACA.

 

 

 

Famille : Cystopteridaceae

 

Gymnocarpium dryopteris

Le polypode du chêne (Gymnocarpium dryopteris). Cette fougère se rencontre notamment dans les éboulis acides. De très vaste distribution mondiale, elle est cependant protégée dans plusieurs régions Françaises.

 

 

 

Famille : Fabaceae

 

Hedysarum boutignyanum new 80Le sainfoin de Boutigny (Hedysarum boutignyanum). Ce beau sainfoin forme de grosses touffes à fleurs rosées dans les éboulis entre 1600 et 2700 m d'altitude, sur calcaire ou marnes. Endémique des Alpes méridionales Françaises, il est présent de l'Isère aux Alpes-Maritimes. Il s'agit d'une plante rare, protégée au niveau national.

 

 

 

Famille : Gentianaceae

 

Gentiana villarsiiLa gentiane de Villars (Gentiana burseri subsp. villarsii). Cette grande gentiane possède des fleurs jaunes ponctuées de pourpre. Le calice est fendu et dépourvu de dents, ce qui distingue ce taxon de Gentiana burseri subsp. actinocalyx, présente dans la vallée de la Roya, et de la gentiane ponctuée (Gentiana punctata) aux fleurs teintées de orange, présente dans les Alpes du Nord. La sous-espèce type Gentiana burseri subsp. burseri est une plante des Pyrénées. La gentiane de Villars fréquente les pelouses rocailleuses vers 2200 m d'altitude. Sa distribution est restreinte aux Alpes du Sud, en France et en Italie.

 

 

Gentiana ligusticaLa gentiane de Ligurie (Gentiana ligustica). Cette belle gentiane aux grosses fleurs d'un bleu intense se distingue d'autres espèces montagnardes notamment par les bractées du calice en forme de losange. Elle se rencontre également dans des milieux différents, comme les clairières de pins sylvestres. Endémique Ligure, elle ne s'observe en France que dans les Alpes-Maritimes de la frontière Italienne jusqu'à la vallée de la Tinée. Elle est protégée au niveau national.

 

 

Swertia perennis

La swertie vivace (Swertia perennis). Cette curieuse plante possède des tiges dressées portant des fleurs d'un bleu cendré. On la rencontre dans les zones humides d'altitude. En France, elle est présente principalement dans les Pyrénées et les Alpes. Elle est protégée en régions Bourgogne, Champagne-Ardenne, Auvergne et Rhône-Alpes.

 

 

 

Famille : Iridaceae

 

Crocus vernusLe crocus blanc (Crocus vernus). Ce crocus fleurit en montagne juste après la fonte des neiges, dans les pelouses et les sous-bois clairs de mélèze. Ses populations sont généralement vastes et denses.  Contrairement au crocus bigarré (Crocus versicolor), le crocus blanc est de couleur uniforme (blanc ou violet), sauf parfois à la base des tépales. Il se rencontre en France dans le nord-est, les Alpes, le Massif Central et les Pyrénées.

 

 

 

Famille : Liliaceae

 

Lilium bulbiferumLe lis orangé (Lilium bulbiferum var. croceum). Ce splendide lis est l'une de nos plantes les plus spectaculaires, avec des fleurs atteignant 10 cm de diamètre. Il se rencontre dans des milieux variés : prairies montagnardes, pelouses, sous-bois clairs, rocailles. Il est présent en France dans les Alpes et en Corse, et protégé dans diverses régions.

 

 

Lilium martagonLe lis martagon (Lilium martagon). Ce grand lis, emblématique de la flore des Alpes, s'identifie à ses fleurs roses parsemées de taches pourpres. On le rencontre typiquement dans les prairies d'alpages, parfois en compagnie de l'espèce précédente. Il est distribué à travers l'Europe jusqu'à la Russie. En France, il se rencontre surtout dans une moitié Sud-Est. Il est protégé en régions Centre, Champagne-Ardenne, Poitou-Charentes, Limousin, Auvergne et Corse.

 

 

Gagea fragiferaLa gagée fistuleuse (Gagea fragifera). Cette petite liliacée aux fleurs jaune vif se reconnaît à ses grandes feuilles basales linéaires et creuses. Les pédoncules floraux sont velus. Il s'agit d'une espèce montagnarde, qui pousse parfois en grand nombre dans les prairies et sous les mélèzes au printemps. On rencontre cette gagée dans les Pyrénées, les Alpes et en Corse.

 

 

Allium narcissiflorumL'ail à fleur de narcisse (Allium narcissiflorum). Sans conteste le plus beau de nos aulx, cette espèce se reconnait facilement à ses grosses fleurs roses réunies en grappes penchées. Elle se rencontre dans les pentes rocailleuses et les éboulis calcaires, à partir de 1500 m. Il s'agit d'une plante assez rare, endémique des Alpes du Sud.

 

 

Allium schoenoprasumLa civette (Allium schoenoprasum). Ce bel ail de grande taille pousse dans dans les zones humides, comme par exemple les tourbières autour de petits lacs alpins. De très vaste distribution mondiale, cette plante se rencontre un peu partout en France.

 

 

Famille : Ophioglossaceae

 

Botrychium lunariaLa botryche lunaire (Botrychium lunaria). Cette petite fougère boréo-alpine affectionne chez nous les pelouses rases en montagne, en situation ensoleillée, au-dessus de 2000 m d'altitude. Elle possède une très vaste distribution mondiale. On la rencontre çà et là en France, où elle est protégée dans de nombreuses régions

 

 

 

Famille : Orchidaceae

 

Gymnadenia cornelianaLa nigritelle rose (Gymnadenia corneliana). Cette belle nigritelle se reconnaît à son épi floral serré de teinte rose, aux fleurs non épanouie plus foncées. Elle fréquente les pelouses alpines, au-dessus de 1800 m. Endémique des Alpes méridionales, elle se rencontre uniquement en France et en Italie.

 

 

Gymnadenia rhellicaniLa nigritelle noire (Gymnadenia rhellicani). Cette nigritelle fréquente les mêmes milieux que la précédente. Elle se reconnaît à son épi floral rouge sombre. La nigritelle d'Autriche (Gymnadenia austriaca), plus rare en France, lui ressemble beaucoup mais s'en distingue par un labelle plus long et l'absence de dents sur les bractées inférieures (critère difficile à utiliser sans loupe). La nigritelle noire est présente en Europe, de la France aux Balkans. En France, on la rencontre dans le Jura et les Alpes.

 

 

Gymnadenia odoratissimaL'orchis odorant (Gymnadenia odoratissima). Cette espèce se distingue de l'orchis moucheron (Gymnadenia conopsea), beaucoup plus fréquent, par son port plus grêle, ses fleurs souvent pâles à l'éperon court (égalant tout au plus la longueur de l'ovaire). Chez nous, l'orchis odorant pousse typiquement en montagne, sur les pentes sèches calcaires avec forêt de conifères. Assez largement distribué en France, il est rare partout et protégé dans de nombreuses régions (dont PACA). Il figure sur la liste rouge nationale avec la mention "vulnérable".

 

 

Chamorchis alpinaL'orchis nain des Alpes (Chamorchis alpina). Cette minuscule orchidée verdâtre ne dépasse pas quelques centimètres de haut. Elle passe donc facilement inaperçue dans les pelouses alpines (généralement calcaires) qui constituent son habitat naturel. Elle est distribuée dans les Alpes, les Carpathes et la Fenoscandie. Protégée en région PACA, cette orchidée y est présente essentiellent à l'extrême nord-est des Alpes-Maritimes et dans la région du Queyras (Hautes-Alpes). Elle figure sur la liste rouge nationale comme ''quasi-menacée''.

 

 

Chamorchis alpinaL'orchis nain des Alpes (Chamorchis alpina).

 

 

 

Famille : Pinaceae

 

Larix deciduaLe mélèze d'Europe (Larix decidua).  Ce conifère, le seul d'Europe à perdre ses aiguilles en hiver, est emblématique de nos montagnes. Il s'y rencontre à partir de 1400 m d'altitude. Au printemps, les jeunes cônes femelles sont roses, tandis que les cônes mâles sont jaunes. Le mélèze est présent naturellement des Alpes aux Carpathes, mais a été introduit ailleurs.

 

 

Pinus cembraLe pin cembro ou arolle (Pinus cembra). Ce pin s'identifie à ses aiguilles groupées par cinq. Les cônes sont bleutés, comme on peut le voir sur cette photo. Les graines sont dispersées par le casse-noix moucheté (Nucifraga caryocatactes). Il s'agit d'un arbre de haute montagne, qui atteint 2500 m d'altitude. Son bois tendre est très apprécié en ébénisterie. L'arolle est présent dans les Alpes et les Carpathes.

 

 

 

Famille : Plantaginaceae

 

Linaria alpinaLa linaire des Alpes (Linaria alpina). Cette jolie plante, la plus vivement colorée du genre, se rencontre presque exclusivement dans les éboulis inhospitaliers des hautes montagnes, à travers l'Europe de l'Espagne aux Balkans. En France, on la rencontre essentiellement dans les Pyrénées et les Alpes. Elle est protégée en région Bourgogne.

 

 

 

Famille : Primulaceae

 

Soldanella alpinaLa soldanelle des Alpes (Soldanella alpina). Cette délicate petite plante ne peut être confondue. Il s'agit d'une espèce montagnarde, qui fleurit au printemps juste après la fonte des neiges. Distribuée des Pyrénées Espagnoles aux Balkans, elle se rencontre en France principalement dans les Alpes, le Massif Central et les Pyrénées. Elle est protégée en région Auvergne.

 

 

 

Famille : Ranunculaceae

 

Aquilegia reuteriL'ancolie de Bertoloni (Aquilegia reuteri). Cette belle ancolie se distingue des autres espèces du genre par la teinte bleue-violacée de la fleur, les étamines ne dépassant pas de la corolle et la forme en crochet des éperons floraux. Elle peuple les éboulis calcaires, typiquement entre 1000 et 2000 m. Il s'agit d'une endémique Liguro-Provençale, qui se rencontre en France de la Drôme aux Alpes-Maritimes. Cette espèce est protégée au niveau national.

 

 

Delphinium dubiumLa dauphinelle douteuse (Delphinium dubium). Cette superbe dauphinelle de grande taille, aux fleurs d'un bleu intense, affectionne les clairières et les éboulis à l'étage supérieur du mélèzin. Ses grandes feuilles sont profondément divisées en lobes assez larges (beaucoup plus que chez la dauphinelle divisée (Delphinium fissum), qui ne fréquente pas les mêmes milieux). Cette espèce endémique du sud des Alpes se rencontre dans le sud-est de la France et le nord de l'Italie. Elle est protégée en Rhône-Alpes et dans la Drôme.

 

 

 

Famille : Rosaceae

 

Dasiphora fruticosaLa potentille ligneuse (Dasiphora fruticosa). Cette plante forme des buissons touffus aux tiges ligneuses, couvertes de feuilles divisées. Elle pousse en montagne, dans les rocailles humides le long de petits ruisseaux. La floraison a lieu de juin à août. Il s'agit d'une espèce d'obédience boréale, avec une très vaste distribution mondiale. Relicte sous nos climats, elle est confinée en France aux Alpes et aux Pyrénées. Extrêmement localisée en PACA (quelques stations dans le Mercantour), elle figure sur la liste rouge nationale sous la mention "quasi menacée". Elle est intégralement protégée en France.

 

 

Dasiphora fruticosaLa potentille ligneuse (Dasiphora fruticosa).

 

 

 

Famille : Salicaceae

 

Salix reticulataLe saule réticulé (Salix reticulata). Ce saule nain forme des tapis dans les combes à neige et les prairies humides, à haute altitude, où il pousse souvent en compagnie d'autres espèces de saules nains. Il se reconnaît facilement à ses feuilles velues et marquées d'un réseau de profondes nervures. Cette plante se rencontre dans les régions alpines ou arctiques du globe. Elle se rencontre en France dans les Alpes et les Pyrénées.

 

 

 

Famille : Saxifragaceae

 

Saxifraga florulentaLe saxifrage à fleurs nombreuses (Saxifraga florulenta). Cette plante emblématique du Mercantour pousse exclusivement dans les dalles granitiques verticales exposées au nord. La rosette asymétrique composée de feuilles très serrées est caractéristique. Ce saxifrage ne fleurit qu'une seule fois au cours de son existence, qui peut durer 70 ans ! La plante émet alors une tige florale très fournie, portant de nombreuse fleurs roses. Cette espèce rare, restreinte aux Alpes-Maritimes Françaises et Italiennes, bénéficie d'une protection au niveau national.

 

 

 

Famille : Thymaeleaceae

 

Daphne striataLa daphné striée (Daphne striata). Cette plante forme de petits buissons aux grappes de fleurs roses. Elle se rencontre dans les pelouses et bois rocailleux, sur calcaire, à l'étage alpin. Elle se différentie de la daphné camélée (Daphne cneorum), beaucoup plus répandue chez nous et poussant à plus basse altitude, par ses fleurs et rameaux glabres. Distribuée de la France à l'ex-Yougoslavie, elle est présente dans notre pays en Savoie, dans les Hautes-Alpes et les Alpes-Maritimes. Cette espèce rare figure sur la liste rouge nationale comme ''quasi-menacée'' et bénéficie d'une protection nationale.

 

 

Daphne mezereum

Le bois-joli (Daphne mezereum). Beaucoup moins rare que l'espèce précédente, cette espèce au port dressé se rencontre chez nous dans les prés et sous-bois jusqu'à plus de 2000 m d'altitude. La floraison est printanière (avril-mai). Comme chez la plupart des Daphne, les fleurs sont très parfumées mais la plante est toxique. Distribuée à travers toute l'Europe jusqu'à la Russie et l'Iran, cette espèce est présente un peu partout en France, mais rare et protégée dans certaines régions.

 

 

 

Famille : Violaceae

 

Viola argenteriaLa violette de l'Argentera (Viola argenteria = V. nummularifolia).  Cette petite violette se reconnaît à ses petites feuilles rondes et luisantes, et à ses fleurs bleues pâles. Elle se rencontre dans les rocailles à l'étage alpin (floraison août-septembre). Cette espèce à distribution restreinte est présente uniquement dans les Alpes-Maritimes Françaises et Italiennes, ainsi qu'en Corse.